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Méditation d'une sœur de Chalais 2023-2024 B

24 déc 2024 Sermon de Noël aux 1ères vêpres


Tout part de l’amour, et par amour, retourne à l’amour.

Le mystère de l’Incarnation est le mystère de l’amour.
L’amour en est la source. L’amour en est le terme.
L’incarnation: une oeuvre vertigineuse, grandiose, magnifique, que nous n’aurons jamais fini de contempler.

St Jean Chrysostome, au IVe s, s’exprimait de la façon suivante au cours d’une homélie un jour de Noël :
« Moi aussi je proclamerai la grandeur de ce jour: l’immatériel s’incarne, le Verbe se fait chair, l’invisible se fait voir, l’impalpable peut être touché, l’intemporel entre dans le temps, le Fils de Dieu devient le Fils de l’homme, c’est Jésus, Christ, toujours le même, hier, aujourd’hui, et dans les siècles. »
St Jean Chrysostome proclame la grandeur de ce jour. Et cette grandeur, c’est l’irruption dans notre monde d’une nouveauté surprenante, une nouveauté qui dépasse toute nouveauté, une nouveauté absolue.
Car, en effet, les prophéties sont en train de s’accomplir.
Désormais rien ne sera jamais plus comme avant.

“Dieu a déchiré les cieux et il est descendu”. (Is 64,1)
“La Parole s’est élancée de son trône royal”. (Sg 18,15)
“La Vierge a enfanté un Fils, l’Emmanuel, Dieu avec nous”. (Is 7)
“Les bergers ont contemplé l’Enfant et la lumière a resplendi sur leurs visages”. (Lc 2,9)

“La lumière a resplendit sur le peuple qui marchait dans les ténèbres”. (Is 9)

La lumière et la joie, au Ciel et au fond des coeurs.

“Dieu nous a parlé par son Fils, resplendissement de sa gloire”. (He 1)
Dieu nous a parlé et cette Parole ne passera pas. Elle est éternelle, comme l’amour est éternel. Car oui, cette Parole nous est venue d’un débordement d’amour.
“Dieu a tant aimé le monde qu’il nous as donné son Fils unique”. (Jn 3,16)

St Jean, au commencement de son évangile, embrasse dans une immense vision, à partir de l’éternité, toute l’histoire de la Révélation.
Au commencement était le Verbe, le Logos, et le Verbe était auprès de Dieu, ou plus exactement tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement, tourné vers Dieu.
Jean nous présente le Verbe dans son pur élan vers Dieu : Le Fils unique de Dieu, tourné vers le sein du Père, au commencement, tout au long de sa vie parmi les hommes, et jusqu’à la fin des temps. Et c’est encore tourné vers le sein du Père qu’il nous prendra avec lui lorsqu’il retournera au Père au jour où les temps seront accomplis.

Oui tout part de l’amour, et par amour, retourne à l’amour.

Mais finalement, qu’est-ce que ça change dans nos vies que Dieu se soit incarné ?

Ce que ça change, c’est que se dessine un Visage. Un Visage d’homme. De l’homme Jésus. Un Visage d’une ineffable douceur. Un Visage d’une infinie tendresse. Le visage d’un frère, d’un ami. Le Visage de l’Ami par excellence, toujours fidèle à nos côtés.

Oui cela change tout. Dorénavant, nous ne serons jamais plus abandonnés à notre solitude.

Comme le disait St Jean Chrysostome : il s’est fait palpable, visible. Il est là.
« Notre coeur n’était-il pas tout brûlant, en sa présence ?» se disaient entre eux les disciples.


Oui voilà ce que ça change.
Nos coeurs brûlent en sa présence, ils brûlent d’une joie immense, profonde, et d’un amour à la fois doux et fort, qu’il est venu nous révéler, un amour auquel il nous appelle.

Car « telle est la mission du Verbe de Dieu, disait très joliment St Irénée (3e s) : Dieu a fait sa demeure chez l’homme et s’est fait fils d’homme pour accoutumer l’homme à saisir Dieu et pour accoutumer Dieu à habiter dans l’homme. »

Comme si, par ce grand mystère de l’Incarnation, Dieu et l’homme entraient ensemble dans un mouvement d’accoutumance mutuelle.
Une sorte de compagnonnage qui s’épanouit dans une amitié, une communion, de plus en plus intime, et qui, en même temps, s’élargit aux dimensions du monde.
Parce que saisir Dieu, pour reprendre l’expression de St Irénée, c’est devenir fils et fille d’un même Père. Et frères et soeurs de ce Visage bien-aimé, le Christ, lui qui habite au fond du coeur de tout homme, de toute femme.

La mission du Verbe de Dieu, c’est encore de manifester la véritable vocation humaine selon la pensée de Dieu. La vocation à l’amour.
L’homme Jésus nous a montré le chemin. Lui, a réalisé de manière parfaite et absolue cette vocation à l’amour que Dieu a déposée dans le coeur de chacun de ses enfants.

Voilà là encore, ce que l’Incarnation change pour nous.
Il s’agit dorénavant d’entrer concrètement dans cette vocation humaine, qui est très belle, et aussi très exigeante : Devenir le Christ!

Devenir ce beau Visage, lumineux et doux, pour tous ceux et celles que Dieu met sur notre route.
Vivre la joie du pardon avec tous. Toujours en encore. Recommencer.
Annoncer l’évangile de la Paix dans nos familles, au travail, dans le voisinage.
Offrir une présence bienveillante, un soutien, à ceux et celles qui sont dans l’épreuve. Donner de notre temps dans une association d’entr’aide…
Proposer du soutien scolaire, visiter des personnes isolées ou en fin de vie, accompagner des réfugiés… Les propositions ne manquent pas. Ni les besoins.

Et finalement, sans jamais cesser de contempler son Visage, nous laisser emporter par lui, le Verbe de Dieu fait chair, jusque dans le sein du Père.

Pour finir, je redonnerai la parole à St Jean Chrysostome :
« Il fallait que l’homme soit vivifié par l’humanité de Dieu. Il fallait que Dieu nous rappelle vers lui par son Fils. Il nous a fallu que Dieu s’incarne et meure pour que nous puissions revivre. Que le reste soit vénéré par le silence. »

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4ème Dimanche de l’Avent A

Lc 1, 39-45

Y’a d’la joie ! Oui, Y’a d’la joie !

Car dans le sein de Marie qui vient à Elisabeth, Dieu est là. Dieu caché mais Dieu bien présent au milieu de son peuple.

C’est que St Luc, dans son Évangile, a bien saisi que nous sommes destinés à partager la joie de Dieu. Voilà la Bonne Nouvelle, la Promesse qui nous est faite encore ce dimanche.

L’Esprit Saint à l’oeuvre dans le tout-petit Jean-Baptiste fait exploser cette joie à l’approche du cet autre tout-petit Messie. Et cette joie se répand, se communique comme une onde de choc positive.

On retrouvera cette explosion de joie à la Pentecôte après la Passion et la Résurrection du Christ.

Cette joie, qui nous est annoncée, est comme l’étoile des rois mages, elle doit nous guider au plus profond alors que nous avons à traverser les nuits de l’existence : le poids de nos péchés, les incompréhensions, les persécutions peut-être, les souffrances, l’apparent silence de Dieu.

Mais il est bien avec nous, nous montrant le chemin du Royaume et nous encourageant en Église à tenir bon et à rendre grâce au jour le jour. pour tous ses bienfaits.

Alors oui, déjà Y’a d’la joie ! Et c’est la joie de la foi !

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« Réjouissez-vous ! »

Lc 3. 10-18 – 3° Dimanche de l’Avent C

Tel est le mot d’ordre de ce dimanche, proclamé par le prophète Sophonie.
Il vient avec élan, poussé comme un cri de victoire qui donne même son nom au dimanche : Gaudete ! Comment comprendre ce cri aujourd’hui et surtout comment le vivre ? La joie peut-elle être de commande ? Est-elle possible quand la terre des hommes semble malade, pétrie de guerres et de conflits multiples et meurtriers ?

Acceptons simplement la contradiction apparente des textes lus ce dimanche. Car l’évangile nous montre Jean-Baptiste enseignant les foules qui l’ont rejoint. « Que devons-nous faire ? » demandent-elles. Simplement, modestement, le travail quotidien dans l’honnêteté et le respect de ce qui est demandé. Mais par son attitude, Jean annonce et répète qu’il n’est pas le Christ. Non, il n’est pas le Sauveur du monde ; Il baptise dans l’eau, mais il est en retrait derrière Celui qui est plus grand que lui, et qui le dépasse infiniment. Le Christ, lui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Jean est seulement son précurseur.
Peut-être est-ce cette vérité, et cette humilité de Jean qui sont le secret de sa joie, et cette joie nul ne pourra la lui ravir.

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Le Seigneur vient aujourd’hui demeurer dans nos cœurs !

8 décembre 2024 : 2ème dimanche de l’Avent – Année C

Lc 3, 1-6

Dans l’évangile de ce dimanche, Luc inscrit résolument la prédication de Jean-Baptiste dans l’histoire humaine : « L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée… » Oh certes, c’est de l’histoire ancienne, c’était il y a près de 2 000 ans. Mais croire en un Dieu qui a choisi de vivre à une période et en un lieu donnés, c’est croire en un Dieu qui veut nous rejoindre, aujourd’hui, au cœur de nos nuits humaines.

Tous les prophètes avaient annoncé le messie qui viendrait sauver son peuple. Avec Jean-Baptiste, cette venue est imminente ; il va même pouvoir désigner Jésus à ses disciples : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. »

Oui, il y a urgence à nous préparer à accueillir le Seigneur. Mais ne pensons pas que sa venue dépende de nos efforts, c’est Lui qui vient à nous. En envoyant son Fils parmi nous, le Père se révèle à tous les hommes et leur offre son pardon. Le Fils est l’unique chemin qui nous conduit au Père.

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Plus forte que la mort, l’espérance !

1er décembre 2024 : 1er dimanche de l’Avent – année C – Lc 21, 25-28.34-36

C’est le propre de l’homme de se raconter des histoires, parfois même à se glacer le sang : la meilleure manière d’exorciser la peur, dit-on.

Ce qu’annoncent les évangiles dans leur langage apocalyptique n’est pas de cet ordre. Ainsi, en ce premier dimanche de l’Avent, on lit en saint Luc comme dans les autres synoptiques : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles… Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, etc. »

Ne nous y trompons pas, le pire est déjà arrivé, ici ou là, selon les époques : c’est ce qui inspire ces textes prophétiques, en miroir. Car la terreur, le droit du plus fort, la cruauté de l’histoire se marquent dans la chair de l’individu, toujours. Ainsi du sac de Jérusalem par l’armée romaine en 70 après-Jésus-Christ.

Pourtant cet évangile est celui d’une victoire qui s’annonce. Plus fort que la mort bourgeonne l’espérance, dit Jésus. Et même si l’image du figuier a été coupée, c’est elle qui nous donne la clef du message. Il faut croire que le Seigneur accomplira toute justice, aussi vrai que les branches de figuier, douces et tendres au printemps comme du bois d’andouiller, sont promesse de la sève et du fruit.

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Dimanche 24 novembre 2024

Solennité du Christ Roi – B

Jn 18, 33b-37

J’ai vu la vraie gloire qui m’a permis de ne plus croire en la mienne“. Ainsi parlait Édith Piaf après sa guérison d’une maladie des yeux grâce à l’intercession de la petite Thérèse, la sainte du “tout-venant”.

En ce dimanche du Christ Roi, nous voyons Jésus comparaître en justice, devant Pilate. En ce condamné innocent et sans défense, qui peut voir la vraie gloire ? Sa couronne, des épines tressées autour de la tête, sa parure royale, un manteau de pourpre, caricature dérisoire du manteau d’un général romain. Quelle victoire pour un tel roi ?

La foule crie à l’imposteur.

Et nous ? Que voyons-nous ? Pour voir la vraie gloire, il faut sans doute avoir beaucoup souffert, beaucoup aimé, beaucoup perdu de nos arrogances et ressembler, un peu, à ce pauvre type, d’une grandeur souveraine, dans sa misère sans fard, pauvre d’apparence et riche du seul amour.

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17/11/24 – 33e dim Année B – Mc 13, 24-32

Rien ne va plus, tout fout le camp !

Tout le chapitre 13 de Marc parle d’événements apocalyptiques lors du retour du Fils de l’homme… plutôt terrible à première vue et pas bien gai !

D’autant que les oiseaux de mauvais augure pourraient nous annoncer cette fin des temps : événements climatiques dévastateurs, guerres sur tous les continents, protectionnisme des peuples… mais discerner le temps et l’heure de ce moment, est-ce ce qui doit nous intéresser réellement ?

Au fur et à mesure de l’évangile de ce jour, Jésus nous enseigne à recevoir cet événement :

Plutôt que de passer son temps à essayer de savoir quand cela arrivera, en écoutant ces prophètes de malheur, sachons que la foi en Dieu, Père, Fils et Esprit, ne nous affranchit pas de la peine et de la détresse, mais les transfigure.

Croyons que la venue du Seigneur à la fin des temps n’est pas une calamité mais une joie car nous le verrons face à face !

Gardons ancrée profonde l’espérance car, quoi qu’il arrive, « le ciel et la terre passeront, ses paroles ne passeront pas » !

Veillons tous dans la tenue de service de l’Amour divin, sûrs qu’il viendra au temps voulu.

Le reste, nous n’avons pas à le savoir, mais à faire confiance en Dieu, notre rocher, notre salut.

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Confiance ! N’ayez pas peur !

Mc 12, 38-44

En ce 32ème dimanche du Temps ordinaire, l’Évangéliste Marc nous conduit dans le Temple de Jérusalem pour nous apprendre à regarder avec les yeux de Jésus.

Il y a d’abord les scribes qui brillent par leur érudition, leur connaissance de la Loi qu’ils interprètent, mais qui « brillent » aussi par leur hypocrisie lorsqu’ils dépouillent les veuves et feignent de prier longuement. Jésus met en garde ses disciples contre ce comportement si insultant pour Dieu qu’ils sont sensés servir : « Méfiez-vous des scribes ! »

Puis, il y a cette veuve pauvre qui, pour célébrer la Pâque, va donner à Dieu tout ce qu’elle a. Elle, personne ne la remarque à l’ombre du tronc sacré, sauf Jésus qui se reconnaît en elle. Une femme ! Car elle est proche cette heure où il se donnera, lui aussi, tout entier. Son offrande, comme celle de cette pauvre veuve, dira combien il aime son Père, combien il lui fait confiance dans la réalisation surprenante de notre sauvetage.

Le chemin des disciples – le nôtre – n’est pas différent de celui du Maître qui ne cherche pas à briller, à être dans le pouvoir, ni dans la gloire humaine, mais à marcher en vérité avec son Dieu, en confiance.

Alors que tant d’événements nationaux ou internationaux peuvent nous troubler, c’est l’heure pour nous d’une confiance redoublée, afin que, comme enfants de Dieu, nous soyons témoins de l’Amour plus fort que la haine, de la confiance plus puissante et plus pacifiante que la peur.

Jésus nous redit : « Confiance ! N’ayez pas peur ! Avancez au large ! »

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31ème dimanche du Temps Ordinaire – année B- Mc 12 28b-34- 3/11/2024

Il nous a aimé

La semaine dernière, François a publié l’encyclique “Dilexit nos” qui nous ouvre, par la dévotion au Sacré Coeur, à l’amour miséricordieux de Dieu, révélé en Jésus-Christ. Seul cet amour premier nous permet d’entendre, dans l’évangile de ce dimanche, les deux commandements de l’amour de Dieu et du prochain. Parce que Dieu nous rend capable d’aimer, il nous commande de le faire.

St Martin de Porres, fêté ce dimanche, est un merveilleux exemple de la puissance de la charité. Frère convers, infirmier et portier au couvent dominicain de Lima au XVIème siècle, il accueillait la misère des petits et des grands (voire des chiens et des souris…) et tout simplement, fort de l’amour du Christ, il guérissait, fortifiait, consolait même l’impossible…

N’est-ce pas aussi en Église, à une pratique de ce double commandement que nous convie la démarche synodale? Marcher ensemble parce que nous avons reçu le même amour, marcher ensemble pour témoigner de cet amour reçu et vécu.

Les échos de l’évangile de ce dimanche sont nombreux. Que sa proclamation puisse pénétrer nos conflits familiaux et nationaux…

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Solennité de la Toussaint

Mt 5, 1-12a

« Une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. »

Voilà la Bonne Nouvelle de la Toussaint : nous sommes tous appelés à être saints. Un saint n’est pas un héros, un surhomme. C’est un homme, une femme, dont la vie a été illuminée par la présence de Dieu et qui n’a depuis qu’un seul souhait : transmettre cette lumière à d’autres. Un saint, c’est peut-être tout simplement quelqu’un qui connait sa pauvreté et qui s’émerveille d’être aimé de Dieu. Sachant qu’il a tout reçu de Dieu, il n’a qu’un désir : rendre à Dieu ce qu’il a reçu et éveiller autour de lui le désir du Bien. Certains saints vivent dans la solitude. Mais ils ne sont jamais seuls tant ils sont travaillés par leur relation à Dieu et à leurs frères.

Oui, c’est une belle fête que la fête de tous les Saints. Elle manifeste la communion profonde qui les unit et elle nous invite à prendre part à cette table où le Seigneur nous convie pour nous nourrir de sa vie.

« Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau. »

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30ème Dimanche du To B

Chacun des dimanches de l’année liturgique est une surprise, l’annonce de la Résurrection du Christ, et donc, de la nôtre. En ce 30° dimanche du temps ordinaire,

ce que l’évangile nous annonce, c’est l’irruption de la lumière dans l’obscurité de nos vies. L’homme Bartimée, aveugle, est assis au bord de la route. Il attend.

Quand l’épreuve est trop pesante, nous restons parfois figés dans l’attente. Horizon bouché, brouillard, rien ne vient, ni personne, on se replie sur-soi-même à cause du froid, de la lassitude, du doute. Bartimée attend l’impossible mais il croit et il crie. Il crie parce qu’il croit. Quand Jésus l’appelle, sa foi le soulève, il bondit de joie vers son Sauveur.

Puisse le Seigneur déciller nos yeux, nous offrir la lumière qui guérit ce qu’elle touche, nous préparer à l’éternelle rencontre, afin que, corps et âme, nous entrions dans sa lumière.

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29ème Dimanche du To B

Ambitions humaines… Grandeur divine…

Mc 10,  42-45

Les textes de ce 29ème dimanche du temps ordinaires s’offrent à notre méditation pour pénétrer, toujours plus avant, dans les vraies grandeurs,les vraies valeurs de l’Évangile.

Aux ambitions déplacées – démesurées ? – des apôtres Jacques et Jean, JÉSUS oppose le bonheur paradoxal de l’humble service qui cherche uniquement le bien de l’autre.

S’agit-il seulement de ‘comprendre ? ‘…

Ne serait-ce pas plutôt la contemplation de JÉSUS qui peut soulever en nos cœurs l’apprentissage des « mœurs » du Royaume ?

En assumant notre humanité en tout excepté le péché, JÉSUS s’est approché au plus près de la souffrance humaine. Mystère d’une Présence, humble, silencieuse, d’une qualité de Vie Nouvelle.

Il n’est pas possible de rester prétentieux au voisinage de Jésus.

En ce dimanche, le désir de JÉSUS est de déverser en nos coeurs, cette Vie, cet Amour simple et humble, à la mesure de notre réceptivité.

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28ème Dimanche du temps ordinaire – Année B

Une seule chose te manque, va !

Marc 10, 17-30

Le désir de la vie éternelle est au centre de l’Evangile du 28ème dimanche. Habité par une quête sincère de vie en plénitude, un jeune homme riche accoure vers Jésus pour en connaître le chemin. Les disciples, témoins de la rencontre, profitent aussi de l’enseignement quelque peu décapant. Et nous en même temps.

Pour ce jeune homme, la rencontre est manquée, il semble trop occupé de lui-même ou attaché à ses biens pour être réceptif à la belle invitation d’entrer en amitié avec Jésus. La vie éternelle ne s’acquière pas au bout d’efforts humains, elle est un don d’amour à recevoir.

Quant aux disciples, qui ont pourtant déjà répondu à l’appel du Seigneur, ils sont heurtés par les propos exigeants de Jésus : les richesses sont un réel obstacle pour entrer dans le royaume de Dieu. « Mais alors, qui peut être sauvé ? » s’inquiètent-ils.

Jésus leur répond avec une parole pleine d’espérance : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu ».

Finalement, tout quitter ne suffit pas pour suivre Jésus, il faut se quitter soi-même et ce chemin est l’oeuvre de la grâce aimante du Père pour ses enfants. Facile ? Difficile ? Viens, et tu comprendras…

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27ème Dimanche du temps ordinaire – Année B

Un rempart contre l’adversaire.

Mc 10, 2-16

Nous entrons ce soir dans la célébration du 27ème dimanche du temps ordinaire. « Est-il permis à l’homme de répudier sa femme ? et en suivant : «  Laissez venir à moi les petits enfants, ne les empêchez pas… », donc, pas seulement l’épineuse question du divorce, mais aussi, l’un de ces nombreux évangiles qui disent l’attention singulière de Jésus au monde de l’enfance.

Notre culture présente de « l’enfant roi » dit quelque chose de nos difficultés à vivre, qui ne sont pas des chimères. L’enfant, c’est celui qui n’est pas encore pris dans l’inextricable réseau des contradictions de l’âge adulte. L’évangile de demain le fait voir clairement : il commence par la si douloureuse question de l’amour rompu, de la séparation, de l’infidélité. Oui, c’est vrai, le droit est là, pour éviter parfois le pire. Mais ce que Jésus pointe (car ici on le teste, on veut le prendre au piège), c’est « l’endurcissement » de nos cœurs d’adultes, et l’entrelacs de tous nos « arrangements ». Cela vaut en droit privé, mais aussi en droit national et international.

Un psaume révèle le lieu unique d’où sourd la paix pour notre humanité : notre forteresse, notre rempart contre l’adversaire, est dans la bouche des tout-petits. Cela est vrai jusque sous le fracas horrible de nos armements lourds.

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26ème Dimanche du temps ordinaire – Année B

Choisir le bien !

Mc 9, 38-48

En ce 26ème dimanche du temps ordinaire, Jésus poursuit son enseignement aux disciples. Ici les paroles de Jésus peuvent apparaître sans lien entre elles. Prenons-les comme elles nous sont données par l’évangéliste st Marc.

A son disciple Jean, Jésus demande de ne pas rejeter les guérisons faîtes en son Nom par ceux qui n’appartiennent pas à la communauté. Autrement dit, les douze n’ont pas l’exclusivité du bien. A l’autre bout de notre passage évangélique, Jésus dit qu’il nous faut rompre radicalement avec ce qui pourrait faire tomber un de nos frères. Mieux vaut entrer estropié dans la vie éternelle que tout entier dans la géhenne. L’image est forte mais ô combien parlante.

Ne nous posons pas en juge de nos frères. Veillons plutôt sur nous-mêmes. Ayons à cœur, sans relâche, d’éliminer en nous tout ce qui pourrait nous mener au péché. Nous avons du prix aux yeux de Dieu, qui que nous soyons. Pour nous le manifester le Fils de Dieu a pris notre condition humaine.  Apprenons de Lui à être vraiment humains les uns envers les autres.

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25ème Dimanche du temps ordinaire – Année B

Mc 9, 30-37

Nous voulons tous être les 1ers, même quand les JO sont passées !

1ers à l’école, 1ers au bureau, 1er sur l’autoroute, 1er en politique, et j’en passe… Moi, moi, moi !

Nous avons bien besoin d’entendre les paroles de Jésus en ce 25ème Dimanche du temps ordinaire.

Il ne s’agit plus de penser à moi, de me regarder, moi.

Il s’agit de faire volte-face et de penser aux autres, de servir les autres – et ainsi de servir le Christ lui-même.

Pas facile pour notre nature blessée. Il y faut bien la grâce de Dieu, la présence de Jésus à nos côtés et son exemple, pour commencer et s’exercer à cette nouvelle façon de vivre : celle du Serviteur.

Tournons-nous vers Lui, et Il nous aidera pour la plus grande gloire de son Père et la joie des anges !

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24ème Dimanche du temps ordinaire – Année B

Mc 8. 27- 35

Pour vous, qui suis-je ? Demande Jésus
Et moi, et nous, que répondons-nous à cette question ?
Tu es mon amour, celui à qui je donne ma vie, celui à qui mon cœur fait confiance !
Et c’est bien pour cela que Jésus dit plus loin que pour sauver sa vie, il faut la perdre à cause de lui et de l’Évangile !
Car, plutôt que de faire de sa vie quelque chose de temporaire, d’égoïste ou de vain, aimons le Seigneur jusqu’à la lui donner ! Lui saura quoi en faire, lui faire porter le plus beau fruit.
Faisons-lui confiance, et renouvelons chaque matin le « oui » donné le jour de notre baptême pour que l’Esprit nous habite et nous guide toujours avec celui qui est le chemin, la vérité et la vie vers le Père.

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23ème Dimanche du To

Mc 7, 31-37

A l’école de son Seigneur, le pape François déborde bien des frontières au cours de son voyage en Indonésie. Le secret de ses débordements des lignes de démarcation nationales et humaines n’est pas le désir d’être admiré comme une vedette, c’est l’amour. Oui, l’amour seul fait des miracles.

Le miracle de cet évangile évoque la création d’Adam, premier homme sorti des mains de Dieu. Cette création est source de communication et plus encore de communion réelle car l’homme “sourd et muet” que son handicap isolait, Jésus le prend à part et il devient l’unique, ouvert à tous.

“Effata”, ouvre-toi dit Jésus à chacun de nous, à l’Église, à tous les chrétiens.

Ouvrons-nous donc à cette vie nouvelle qui guérit et qui sauve et ne”craignons pas”,

Quoiqu’il arrive, le Seigneur est avec nous.

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22ème Dimanche du TO

Mc 7,1-8. 14-15. 21-23

En ce 22ème dimanche du TO, nous retrouvons l’ évangéliste Marc retenu pour les dimanches de l’année B.

Dans la péricope que nous entendrons, les pharisiens cherchent à mettre Jésus en difficulté face au non respect des disciples sur un point de tradition pratique de la loi : le lavage des mains avant les repas.Les juifs qualifient ce comportement extérieur d’impur.

La réaction de Jésus est très ferme. Il accuse les pharisiens d’hypocrisie et déporte le regard de ceux qui l’écoutent vers l’intériorité de l’homme.

Jésus veut nous faire comprendre que c’est par le dedans que nous nous approchons ou que nous nous éloignons de Dieu.C’est de notre cœur que sortent les pensées méchantes, les inconduites, les envies, les diffamations. Dieu nous veut à Lui par le dedans ; le Seigneur nous demande tout simplement notre coeur.

Notre coeur est le lieu de l’Amour. Tout, Tout, TOUT, absolument TOUT ! tout doit être repris par l’Amour. Il s’agit de découvrir que la vérité de l’Amour est merveilleuse et qu’elle vient de l’intérieur du coeur.

Notre vie est ce long apprentissage de la conversion purifiante du coeur.

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Tu es le saint de Dieu !

21ème dimanche – Année B

Jean 6,60-69

Dans la synagogue de Capharnaüm, c’est l’heure de vérité entre Jésus et les siens. Après la multiplications des pains, Jésus enseigne longuement la foule des disciples pour leur dévoiler qu’il est lui-même le pain vivant descendu du ciel, que sa chair est la vraie nourriture et son sang la vraie boisson. Cette fois, les disciples calent et récriminent : «  Elle est rude cette parole ! Qui peut l’entendre ? »

Loin de s’en offusquer, Jésus poursuit tranquillement  :« Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père ». Autrement dit, pour recevoir les paroles du Fils de l’homme, les facultés humaines ne suffisent pas, l’aide de l’Esprit est nécessaire pour croire. Chacun est libre d’adhérer ou non à ses paroles.

Jésus n’est pas un gourou qui cherche à faire du nombre, il ne retient personne. Ainsi, il interroge les Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Il s’en suit la belle déclaration de foi de Simon-Pierre : « Nous croyons, nous savons que tu es le Saint de Dieu ». La suite montrera que la foi de Pierre a été chancelante, elle est passée par le triple reniement, puis a été restaurée par le Christ ressuscité. C’est lui qui nous appelle encore aujourd’hui à sa suite. Ses paroles sont esprit, et elles sont vie ! Sans tout comprendre, à chaque eucharistie, notre Amen devant l’hostie, Corps du Christ, est une déclaration de foi et d’amour.

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Dans le Christ, tous recevront la vie !

Assomption de la Vierge Marie – 2024

Lc 1, 39-56

Oui, il est grandiose ce signe dans le ciel. Une femme, ayant pour manteau le soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles. Pour bien le comprendre, souvenons-nous, dans le jardin d’Éden, de l’hostilité à laquelle Dieu condamnait le serpent et Eve. « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » L’enfant que la Vierge Marie met au monde, le Christ, est le seul à pouvoir mettre fin à cette hostilité. De lui, « tous recevront la vie ».

Bien-sûr, les guerres, les famines, et tant d’autres malheurs continuent. Mais la solennité de l’Assomption est une immense source d’espérance. Une fille d’Israël, appelée Marie, a été choisie pour être la mère du Seigneur. Celle qui a porté dans sa chair les souffrances de son Fils ne devait-elle pas partager aussi sa gloire ? « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Que cette foi de Marie soit aussi la nôtre. Invoquons-la aujourd’hui et à l’heure de notre mort !

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19ème Dimanche du Temps Ordinaire B

Jn 6, 41-51

Le pain

Pendant des siècles cette nourriture fut primordiale. Voilà que Jésus s’en sert encore aujourd’hui lorsqu’il se donne à nous dans l’Eucharistie.

L’Évangile de ce 19ème Dimanche du Temps ordinaire nous rappelle qu’en mangeant ainsi la chair du Fils de l’Homme, nous avons la Vie éternelle. « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » Jn 6,51a

En effet, Jésus nous donne plus encore que sa Parole : il se donne lui-même entièrement à nous. Ainsi en communiant à ce pain, nous participons déjà à sa Vie divine. « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Jn 6,51b

Les Juifs avaient de quoi être surpris et bousculés dans leur foi !
Qui aurait pu imaginer que Dieu se fasse homme ?

Qui aurait pu imaginer cette communion intime avec Dieu à travers ce morceau de pain devenu sa chair ?

Pour faire le passage de la vie terrestre à la vie divine, voilà le chemin : Jésus Christ mort et ressuscité donné en nourriture.

Encore plus précieux que l’or olympique !

Alors, laissons-nous dérouter ;
consommons le Pain de Vie,
et rendons gloire à Dieu !

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Solennité de st Dominique 2024

Si nous aimons fêter st Dominique, n’est-ce pas parce que nous sommes fières de notre Père ?

Certes il semble un peu décalé comme tout ce qui date du moyen-âge.

Ce n’est pas non plus un père encombrant. Ne voulant pas occuper le devant de la scène, il cherche à disparaître derrière l’Ordre des Prêcheurs qu’il a fondé.Mais il en est le roc, lorsqu’il prend la décision ferme et audacieuse de disperser les frères en 1217.

Oui nous pouvons être fières de notre père.

Son autorité lui vient de la sainteté de son intelligence et de sa vie.

C’est un Maître qui ne parle qu’avec Dieu ou de Dieu.

Mais avant tout un père bienveillant,

plein d’amour pour tous, parce que plein de Dieu.

Homme de l’évangile par la parole et par les actes il n’a de cesse de proclamer la Bonne Nouvelle du salut .

Car les pêcheurs qui s’éloignent de Dieu le bouleversent .

Que vont devenir ceux qui restent dans les ténèbres aux prises avec le péché ou le refus de la lumière de la vérité ?

Ses larmes disent son angoisse et sa compassion. Sa joie dit son espérance dans la miséricorde de Dieu qui nous relève.

Lucide devant le mal, il sait consoler en le dénonçant parce qu’Il croit que le Crucifié a vaincu le péché et la mort.En ce jour Il nous encourage :

Allons de l’avant en pensant à notre Sauveur.

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“Du pain et des jeux ! “

4 août 2024: 18ème dimanche du temps ordinaire – Année B

Jn 6, 24-35

« Du pain et des jeux ! »  César savait trop bien comment maintenir la paix sociale dans un Empire toujours menacé de déséquilibre.

En ce 18ème dimanche du temps ordinaire, nous continuons la lecture de l’évangile du Pain de Vie. Jésus tient les foules quelque peu à distance, car si elles se pressent ainsi autour de lui, c’est parce qu’il a multiplié pour elles le pain et les poissons et les as nourries ainsi de bon pain, gratuit.

Le pain, c’est vital. Mais la faim que Jésus désire éveiller dans les cœurs, c’est la faim de Dieu. Et ce qui nous rassasie au plus profond, à l’intime, c’est notre foi en Lui, pour toujours.

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“Venez à l’écart, et reposez-vous un peu “

16ème dimanche du temps ordinaire – Année B

Mc 6, 30-34

En ce dimanche, l’évangile de Marc rejoint tous ceux qui aspirent à un vrai temps de repos cet été.

Après l’envoi en mission des douze la semaine dernière, les voilà qui reviennent auprès de Jésus. Ils lui rendent compte de ce qu’ils ont fait et enseigné. Puis Jésus les invite à se mettre à l’écart, à se reposer un peu.

Mais la foule, tenaillée par une vraie faim et une vraie soif, sait retrouver Jésus. Et Jésus ne la repousse pas. Il est pris de pitié et les enseigne (avant de les nourrir).

L’attitude de Jésus est-elle cohérente ? Nous serions tentés de penser : il y a un temps pour tout. A mesure humaine, c’est vrai. Mais Jésus veut nous conduire plus loin. Lui, n’a pas d’endroit où reposer la tête mais il demeure dans le sein du Père. Face à toutes les inquiétudes, à toutes les souffrances qui nous habitent, Jésus se révèle un maître doux et humble de cœur. A son école, le repos n’est plus une courte parenthèse dans des vies surchargées, c’est l’assurance de pouvoir compter sur son Père qui nous aime et veut notre bien. Suivons-le sans hésiter !

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15ème dimanche du Temps Ordinaire – Année B

Mc 6, 7-13

Nous voici au 15ème dimanche ordinaire : le dimanche de tous les risques, où Jésus appelle les douze.
On est tellement plus fort à 12!
D’habitude pour une mission de grande envergure on multiplie les effectifs, ici Jésus les divise par 6. Il les envoie 2 par 2 pour annoncer le royaume.La puissance de Dieu se manifeste dans le petit nombre.

Mais les apôtres ne partent pas sans rien. Ils ont droit à un bâton et des sandales.
Le bâton c’est le point d’appui dans la marche « je prends appui sur le Seigneur » dit le psalmiste et le secours face au danger. Moïse a bien pu faire marcher le peuple à pied sec dans la mer en la frappant de son bâton.

Et les sandales?  A ceux qui ne sont pas dignes de dénouer la courroie de ses sandales, Jésus ordonne «mettez vos sandales».
Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui portent la Bonne Nouvelle et annoncent la paix et le salut. Mais qui les écoutera?
Leur mission les expose au rejet.
Comme pour le Christ… Mais Il a vaincu la mort et le mal, en mourant sur le grand bâton de la croix, avec les 2 larrons  à ses côtés.

Les apôtres ne sont-ils pas ceux qui consentent à être crucifiés avec lui?
N’est-ce pas ainsi qu’Il attirera tous les hommes à Lui pour la louange de sa Gloire?

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13ème dimanche du Temps Ordinaire – Année B

Mc 6,1-6

Jésus enseigne chez lui, et son enseignement fait surgir des questions, non sur le contenu (comme le désire tout bon prof!) mais sur l’auteur lui-même.

Quatre points d’interrogation dans l’évangile de ce dimanche : deux questions ouvertes – d’où cela lui vient-il? Cette sagesse, ces miracles? – et deux dont la réponse est évidente – N’est-il pas le charpentier, fils de Marie? Ses frères, ses sœurs ne sont-ils pas d’ici?

On peut donner le ton que l’on veut à ces questions dans la synagogue, mais elles doivent nous habiter, espérons-le sans hostilité !

Car il est bon de reconnaître cet enracinement de Jésus dans notre humanité. En cela, remercions les gens de Nazareth qui nous présente un « gars bien de chez nous » Tenons ferme à cette humanité là.

Mais gardons le cœur ouvert pour cheminer dans une connaissance de foi qui ouvre des possibles. Au delà des signes, sachons voir les abaissements que le Fils a acceptés pour nous tirer de l’esclavage du péché et nous conduire à une joie sainte, un bonheur impérissable.

Mais, quoiqu’il en soit de nos incompréhensions et de nos refus, Jésus continue à enseigner. Il est juste passé dans le village à côté. Il est toujours possible de le rejoindre !

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Qui m’a touché ?

13ème dimanche du Temps Ordinaire – Année B

Mc 5, 21-43

L’évangile de ce dimanche déborde de vie. C’est l’histoire de deux femmes qui ne se ressemble pas !
L’une, perdue dans une foule anonyme est malade depuis 12 ans, usée par tant de traitements inopérants, impure et exclue. Mais elle ose s’approcher de Jésus et toucher son vêtement : elle est guérie !
L’autre, encore toute jeune, 12 ans, est morte, elle, la fille d’un chef renommé qui n’a pas pu la sauver. Jésus lui prend la main, la fait se lever : elle marche et elle mange !

Jésus est médecin, des âmes et des corps : il se laisse toucher et Il nous touche, là où nous avons mal.

C’est la foi, humble, audacieuse qui permet cela, c’est la foi, quand c’est urgent et même quand c’est trop tard !

« Ne crains pas, crois seulement »
Croyons en Jésus, cette Parole, qui est Vie de Dieu en nous.

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Solennité de st Pierre et St Paul

Mt 16, 13-19

L’un était pécheur en Galilée, l’autre pharisien ayant étudié la Loi et les prophètes à Jérusalem. En apparence, tout oppose les deux hommes que nous fêtons aujourd’hui. Pourtant ce qui les unit est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît. Pierre et Paul ont rencontré le Christ, le premier l’a suivi durant 3 ans lors de son ministère public, le deuxième après sa mort et sa résurrection entre Jérusalem et Damas. Mais pour les deux, il s’agit d’une rencontre décisive qui a bouleversé leur vie.

Ce qui a été déterminant dans ces rencontres, c’est sans doute l’expérience d’avoir été pardonné. Ils éprouvent ainsi concrètement l’infinie miséricorde de Dieu. Pierre, l’intrépide, pensait pouvoir suivre le Christ jusqu’à la mort. Mais au moment de l’arrestation de Jésus, Pierre le renie. Quant à Paul, ce pharisien zélé, persécuteur des premiers chrétiens, le Christ se révèle à lui sur le chemin de Damas avec cette question redoutable : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ». Paul est remis debout et se voit confier l’annonce du Christ aux païens.

Pardonnés, Pierre et Paul peuvent témoigner de la folie de l’amour de Dieu pour tout homme. A leur école, misons tout sur la puissance de la miséricorde du Christ. Elle seule nous rendra capables d’aimer comme le Christ nous a aimés.

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“Passons sur l’autre rive”

12 dimanche du Temps Ordinaire – Année B

Mc 4, 35-41

Tempête de toutes parts ! La mer de Galilée est agitée et malmène avec violence la barque qui transporte Jésus et ses disciples. La tempête est aussi à l’intérieur de l’embarcation, les disciples invectivent le maître qui dort tranquillement sur un coussin, la situation est cocasse ! Aussitôt réveillé, Jésus agit en maître souverain, il adresse une parole d’autorité à la mer : “Silence, tais-toi !”

On pense au premier récit de la création dans la bible : la puissance du Dieu Créateur met de l’ordre dans le chaos primordial et fait surgir la vie, le récit de la tempête apaisée en est un écho direct. La venue du Règne de Dieu, en la personne de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, est à recevoir comme le don d’une nouvelle création.

Jésus fait passer ses disciples, et nous avec eux, sur la rive de la foi. ” Comment n’avez-vous pas la foi ? La question opère un tournant radical à l’intime des disciples, ils sont alors saisis de crainte, la peur laisse place à la confiance et à l’admiration dans le Dieu Saint.

Passons sur l’autre rive ! C’est au pied de la croix, en face d’un Dieu désarmé et tout amour, que la crainte aimante trouve sa vraie source et s’abreuve sans cesse. Au milieu des tempêtes de nos vies, c’est là que nous devons revenir et dire humblement avec les amis de Jésus : Seigneur, augmente en nous la foi.(Lc 17,5)

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“Il prit la coupe et rendit grâce.”

Fête-Dieu – Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Mc 14, 12-16.22-26

« Eucharistie » – Aujourd’hui que nous entrons dans la fête du Très Saint Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, il est bon de nous attarder simplement sur ce mot qui nous est si cher : Eucharistie, qui signifie action de grâce. Il nous transporte au cœur du mystère que nous célébrons.

Ce geste si personnel de la bénédiction du pain et de la coupe, devenu mémoire précieuse entre toutes pour les disciples, les chrétiens le répètent inlassablement. Liturgique dès l’origine au cœur du dernier repas, et marqué comme au fer rouge par l’abominable condamnation du Juste, il annonce la mort du Christ livrant son Corps et son Sang. Sous l’obédience du Seigneur qui l’accomplit encore aujourd’hui pour nous, il transforme la prière et le partage jusqu’à signifier réellement le sacrifice de soi pour le salut du monde. Mais comme une offrande de fleur de farine, le pain et le vin se chargent de la douceur d’un sacrifice nouveau de communion.

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Le Fils et l’Esprit ne sont pas de trop pour faire de nous des enfants du Père !

Solennité de la Sainte Trinité – Année B – 26 mai 2024

Mt 28, 16-20

La Trinité, c’est à la fois si compliqué à comprendre (comment Dieu peut-il être unique et trois personnes en même temps ? ) et si simple dans le concret quand on  a la grâce de vivre une vraie relation avec le Père, avec le Christ ou encore avec l’Esprit commun qui les unit.

La communion qui relie les trois personnes divines est si profonde qu’aucune des trois n’agit sans les autres. Jésus nous avertit : « le Fils ne peut rien faire de lui-même ». Quant à l’Esprit : « ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ». Cela est bien étrange pour nous qui cherchons si souvent à ne dépendre de personne.

Mais en Dieu, il en va tout autrement. Dieu ne retient pas jalousement sa divinité. Il n’a qu’un désir, c’est de la partager avec l’homme. Et pour cela, le Fils et l’Esprit ne sont pas de trop ! Comme le dit saint Irénée, l’Esprit prépare nos cœurs à accueillir le Fils et le Fils nous révèle à quel point le Père nous aime.

Réjouissons-nous car avec le Fils et habités par l’Esprit, nous pouvons crier en vérité : « Abba, Père ! »

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Ça brûle !

7ème dimanche de Pâques

Jn 17, 11-19

Une sœur de la communauté qui est maintenant auprès du Seigneur disait souvent à certaines heures : « Mais où sont les sœurs ? Mais où sont les sœurs ? »

Aujourd’hui en ce 7ème dimanche de Pâques, nous aurions envie de dire nous aussi : « Mais où est Jésus ? »

L’Évangile de ce dimanche doit nous rassurer : il n’est pas loin puisque la prière qu’il faisait au Père la veille de sa Passion demeure une fois retourné au Père.

Jésus continue de prier pour ses amis ; continue de les envoyer en mission auprès des nations. Il demande chaque jour pour nous la protection du Père car il sait les dangers qui nous menacent.

Et Jésus nous promet, comme aux 1ers disciples, son Esprit Saint afin d’être ensemble, en Église, témoins de son amour pour le monde.

Jésus continue de brûler pour le Salut de l’humanité. Son amour, qui est aussi celui du Père, ne s’éteindra pas !

Laissons-nous atteindre, laissons-nous consumer par ce feu bienfaisant pour le monde.

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Ciel d’azur ?

Jeudi 9 mai  – Solennité de l’Ascension – Année B

Mc 16, 15-20

Il est fort probable que cette fête de l’Ascension ne dise pas grand choses à nos contemporains, inquiets surtout de leur vie présente, et que les tableaux et fresques représentant le Christ s’élevant dans un ciel d’azur leur semblent un doux folklore !
Et pourtant…. Cette fête nous donne à contempler le mystère de l’accomplissement, de la Pâque du Seigneur, le mystère du Christ s’en retournant à la droite du Père, comme son enfant bien-aimé qui rentre chez Lui. Il nous prend avec Lui et nous avons notre demeure en Dieu. La merveille de l’Ascension, c’est que désormais il y a un homme en Dieu.
Nous lisons cette année la finale de l’évangile de Marc. Cette finale est à l’inverse de l’annonce de la Résurrection que nous lisions lors de la Vigile Pascale : des femmes tremblantes et bouleversées qui s’enfuient sans rien dire car elles ont peur. Leur mutisme signifie que ce qui arrive est complètement nouveau. A l’inverse, en ce jour, la Bonne Nouvelle saisit les disciples et nous presse à leur suite : Elle nous entraîne au-delà des frontières, « jusqu’au monde entier et vers toute la création ». L’élan du Ressuscité nous pousse toujours plus loin, toujours plus profond, avec des signes de fécondité et de renouvellement étonnants.
La vie de Dieu se manifeste dans un excès vivifiant dont nous sommes les témoins.
N’ayons pas peur « le Seigneur travaille avec nous » de toutes les manières possibles.

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Porter un fruit de paix

6ème dimanche de Pâques

Jn 15, 9-17

Nous sommes toujours en cet unique jour de Pâques qui se déploie sur 7 dimanches !

Le temps pascal veut nous aider à nous acclimater à la plénitude de la joie de Dieu… Car si Dieu demeure en nous, sa joie y demeure aussi….

Mais nous vivons très en deçà de ce que nous célébrons.

Comment rejoindre Sa présence en nous alors même qu’elle nous échappe totalement ?

En demeurant en son Amour…nous dit Jésus

Et comment demeurer en son amour ?

En nous aimant les uns les autres.

Rien n’est plus difficile.

Il nous a prévenus : il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime….

Certains jours nous partageons l’enthousiasme de Pierre: » Je donnerai ma vie pour toi... ! »

Ah oui ? Et déjà ton temps, tes bras, tes biens, tes talents, tu les donnes comment ? Avec largesse ou parcimonie ?

Ne nous désolons pas quand notre générosité est en panne et que nous nous heurtons à la peur congénitale du « et moi et moi et moi… ? »

Seul Celui qui demeure en nous peut nous mener par la puissance de Son Esprit jusqu’au bout du Don de nous mêmes. Son Amour met nos cœurs au large.

N’y a-t-il pas urgence à donner nos vies pour porter un fruit de paix et faire reculer la haine dans notre monde ?

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Greffés sur la sève divine

5ème dimanche de Pâques – Année B

Jn 15, 1-8

« Moi, je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Vous êtes les serments… » dit le Seigneur ressuscité à ses disciples. Il les prépare à son départ vers le ciel. Nous sommes dans la partie centrale du discours d’adieu de Jésus dans l’Évangile de Jean. Avec la belle image de la vigne, Jésus dévoile son lien intime avec son Père et avec ses disciples, ce double lien est indéfectible.

L’image viticole a déjà été utilisée par les prophètes pour exprimer l’alliance de Dieu avec le peuple d’Israël, et en dénoncer les infidélités. Ainsi on lit en Jérémie : «J’avais fait de toi une vigne de raisin vermeil, tout entière d’un cépage de qualité. Comment t’es-tu changée pour moi en vigne méconnaissable et sauvage ? » (Jr 2,21).

Quant à Jésus, s’il répète par deux fois « Je suis la vigne », c’est pour manifester qu’il est le médiateur d’une l’alliance nouvelle, qu’il est venu l’accomplir. La sève d’amour qui l’unit à son Père circule aussi dans ses disciples et les unit entre eux. En lui, par sa vie donnée jusqu’à l’extrême, l’amour du Père est offert à tous.

Par le baptême, nous sommes greffés sur le Christ pour porter beaucoup de fruits en vue de la gloire du Père. Pour une bonne fructification, les sarments secs sont à couper… Mais il ne s’agit pas tant de vie vertueuse ou de développement personnel, que d’un don à faire fructifier. « Demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. » nous assure Jésus.

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Le bon berger donne sa vie pour ses brebis

4ème dimanche de Pâques – Année B

Jn 10, 11-18

En ce 4ème dimanche, nous méditons l’évangile du bon berger chez st Jean. L’image du berger est très fréquente dans la Bible. Elle exprime bien la manière dont Dieu prend soin de son peuple. Souvenons-nous : Abraham, Moïse et David étaient des bergers.

Saint Jean le souligne : les brebis appartiennent au berger. Contrairement au mercenaire, les brebis comptent vraiment pour lui. Le berger donne sa vie pour ses brebis. Qu’est-ce à dire ? Bien-sûr, d’abord qu’il se donne sans compter pour son troupeau. Mais il y a plus que cela. Pour employer un mot mal compris aujourd’hui, il s’agit d’un sacrifice. Le berger offre sa vie à Dieu en faveur de ses brebis. Jésus révèle ici le sens de sa passion et de sa résurrection. Il ne veut pas mourir, mais il offre librement  sa vie à son Père pour tous les hommes. « Nul ne peut me l’enlever, je la donne de moi-même. » D’où lui vient cette liberté ? De son obéissance à son Père.

Nous aussi, c’est en recevant notre vie de Dieu, que nous pourrons, en vérité, donner notre vie pour nos frères.

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Il y a du nouveau sur la terre !

3ème dimanche de Pâques – Année B

Lc 24, 35-48

C’est la joyeuse nouvelle de l’Évangile de ce 3ème dimanche de Pâques.

Oui, « On n’avait jamais entendu dire que quelqu’un soit revenu d’entre les morts ». Et pourtant, c’est fait !

Jésus, après avoir été cloué sur la croix, après avoir été mis au tombeau,

se montre vivant en chair et en os à ses disciples : ils peuvent le toucher, lui parler.

Il mange et il boit.

Mais il y a plus : il apparaît et disparaît à sa guise. Sa résurrection est donc autre chose qu’un simple retour à la vie d’avant.

Comme la semence qui tombe en terre et ressurgit en un nouvel épi, c’est bien Jésus qui est là vivant mais il est entré dans une vie nouvelle. Son corps a été transformé. De terrestre, il est devenu spirituel, céleste, tout en restant le même.

Ainsi la Résurrection de Jésus nous ouvre la voie de la terre au ciel. Elle réalise le projet bienveillant du Père qui nous aime : Créés dans la liberté, nous avions besoin de l’aide de notre Dieu, nous avions besoin qu’Il assume notre humanité avec son poids de faiblesse pour nous conduire à lui.

La voie est ouverte ! Nous pouvons nous engager avec le Christ et en lui. C’est le témoignage qui nous avons à porter au monde : dans le Christ, la nouvelle création est déjà là !

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Avance ton doigt, vois mes mains

2e dimanche de Pâques B

Jn 20, 19-31

Au soir de la résurrection, Jésus apparaît à ses apôtres et souffle sur eux son Esprit Saint – huit jours après, Thomas, qui n’avait pas voulu y croire, bénéficie d’une sorte de rattrapage : il est invité à se rendre compte par lui-même de la réalité des choses, en touchant le corps du Ressuscité, en constatant ses plaies.

L’existence humaine est une énigme. Même au cœur de notre monde techno-scientifique, beaucoup de gens croient aujourd’hui à l’existence d’un monde spirituel, à des forces qui nous échappent, etc… Cela n’a rien de naïf. Les évangiles s’en font l’écho, mais c’est pour mieux écarter les malentendus. Car il y a esprit et esprit. On lit ainsi chez saint Luc : Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit ! – mais Jésus leur dit : Palpez-moi et rendez-vous compte qu’un esprit n’a ni chair ni os !

L’Esprit du Christ qui nous est donné assume le tout de la matière, il ne fait pas l’impasse sur les blessures de la mort. C’est pourquoi il est la Vie plénière et véritable qui restaure la justice et l’amour. En saint Jean, c’est Thomas qui lève le doute et palpe. L’invitation que lui fait Jésus s’adresse encore à nous : Avance ton doigt et vois mes mains, avance ta main, mets-la dans mon côté ! Sors de ton indécision, prends acte !

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Hosanna ! Sauve-nous !

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Mc 11, 1-10

En ce dimanche, le contraste est grand entre la foule versatile et Jésus qui avance avec humilité mais détermination vers sa Passion.

Jésus est semblable à ce serviteur d’Isaïe qui « rend son visage dur comme pierre pour résister aux outrages car il sait qu’il ne sera pas confondu. »

Il connaît l’ambiguïté de la foule. Aujourd’hui, elle l’acclame, mais demain, elle demandera sa mise à mort. Jésus reste libre. Car il ne cherche pas sa gloire personnelle. Ce qu’il entend en ce jour, c’est le besoin de salut que les enfants des Hébreux expriment. Cette acclamation, « Hosanna, Sauve-nous ! », éveille sûrement en lui le désir d’accomplir le dessein de salut de son Père. Alors peu importe, si les Hébreux attendent un messie tout puissant capable de leur épargner toutes souffrances. Il donne ses ordres à ses disciples et avance librement vers sa Passion.

Nous entrons ce soir dans la Grande Semaine. Puissions-nous suivre le Christ pas à pas. Osons lui dire combien nous avons besoin d’être sauvé, crions-lui notre souffrance et celle du monde : il est venu pour cela. Et laissons-nous surprendre, de nouveau, par le don qu’il nous fait de sa propre vie.

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Joseph, homme juste

19 mars 2024 Solennité de saint Joseph

Paternité de Joseph, essentielle, supportant tout le poids d’incarnation du Fils de Dieu. Il n’est pas anodin de la célébrer à quelques jours de la Semaine Sainte. Car les enfants poussent à l’ombre de leurs parents…

La liturgie propose deux évangiles au choix. Chez Mathieu, Joseph est l’homme juste qui, dans la nouveauté de l’Esprit, ne craint pas de prendre chez lui Marie son épouse, et de donner son nom à l’enfant qui est engendré en elle : Jésus (le-Seigneur-sauve), fils de Joseph, le charpentier, et donc aussi fils de David, pour le meilleur et pour le pire. Messie bientôt acclamé puis vilipendé, cloué au bois.

Chez Luc, c’est encore plus limpide. Voici que Jésus, lors d’une fête de pèlerinage, échappe à la surveillance de ses parents. “Mon enfant, s’écrie Marie en le retrouvant dans le Temple au bout de trois jours, dit le texte, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi te cherchions, angoissés !”

Être père, c’est se porter responsable : devant Dieu, devant les hommes. C’est communiquer son lignage, mais surtout sa force, son humanité, sa justice. C’est accepter aussi la souffrance à venir et le deuil. Rester droit.

Que saint Joseph en ce jour nous soit intercesseur pour nous tourner vers le Père, dans le Fils, au nom du Saint Esprit.

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17 mars 2024 – 5e dim carême – année B – Jn 12,20-33

Nous approchons de la Semaine Sainte et Jésus nous appelle à le suivre, radicalement : à mourir, à nous détacher de notre vie en ce monde.

Le suivre, c’est le laisser être en nous, nous détacher de nous-mêmes pour nous attacher à lui, le Fils de Dieu, et le reconnaître dans toute personne croisée. C’est communier à sa vie et à son dessein qui est le salut de tous.

Car, si Dieu désire le salut de tous les hommes, de chaque homme, il ne le fait pas sans nous, sans que nous oubliions notre ego, sans que nous adhérions et collaborions pleinement à son œuvre d’amour.

Mais ce n’est pas facile, cela demande un effort de notre part, et les efforts de carême en sont un entraînement, sportif !

C’est le comportement profond qu’annonçaient les béatitudes, l’adoption des sentiments, des dispositions du Christ qui nous feront porter beaucoup de fruits :

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Dieu a tellement aimé le monde

4ème dimanche de Carême – Année B

Jn 3, 14-21

L’Évangile du 4e dim de carême nous mène au désert à nouveau. Jésus se compare à Moïse à qui Dieu a demandé d’élever un serpent de bronze pour guérir les hébreux des morsures venimeuses. Dans leur traversée vers la terre promise, ils étaient épargnés s’ils regardaient le serpent.

Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? A la question de Nicodème, Jésus dévoile le sens ultime de sa vie et de sa mission, en prenant l’image de l’élévation. Lui, le Fils de l’homme, accepte d’être élevé sur la croix – les bras ouverts, reliant terre et ciel, pour notre salut.

Or il y a deux manières de regarder la Croix : l’une, morbide, si je ne vois qu’un supplice final, l’autre, salutaire si je contemple là Dieu qui s’offre, en son Fils unique, prenant sur lui les morsures de nos aveuglements, errances, faux-semblants, misères, et ouvrant le passage vers le ciel. Elevé sur la croix, Jésus est vainqueur du mal et des ténèbres, il est le premier-né d’une multitude de frères (Rm 8, 29).

Celui qui croit en lui échappe au jugement. En faisant la vérité sur sa vie, il vient à la lumière de la résurrection.

Seigneur Jésus, attire-nous à toi et guéris-nous.

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Que voyons-nous dans le Temple ?

3ème dimanche de Carême – Année B

Jn 2, 13-25

Dans l’Évangile de ce 3ème Dimanche de Carême, que voyons-nous dans le Temple ?

  • les marchands de bœufs, de brebis et de colombes installés ;
  • les changeurs et leurs monnaies installés ;
  • installés les prêtres dans leurs certitudes et leurs positions sociales ;
  • Même le peuple est installé dans ses habitudes rituelles ;
  • Et le Temple lui-même est là depuis tant d’années ….

Et nous ? Où en sommes-nous dans notre culte rendu à Dieu ?

Dans quoi sommes-nous installés au point que la colère de Jésus ait besoin de nous délogés ?

  • dans l’argent ?
  • dans une position sociale ?
  • dans de fausses sécurités ?
  • ou encore dans l’indifférence face aux malheurs de la guerre, de la famine ou de l’injustice faites à tant d’humains ?

De quels trafics sommes-nous complices, qui tuent nos frères ou qui détruisent notre planète ? Tout est lié !

Si le Seigneur nous secoue à notre tour aujourd’hui, c’est qu’Il compte bien sur notre retour à Lui et sur l’engagement concret qui en découle ; c’est-à-dire sur notre « adoration en esprit et vérité ».

Jésus au Temple n’a pas seulement « piqué une belle colère ». Il s’est engagé pour son Père et pour nous. Il savait qu’il risquait gros. Cela lui a valu la Croix du Golgotha certes, mais, au final, la victoire sur le mal et la mort.

Saurons-nous répondre à son amour ? Il nous attend !

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Un secret pour la route !

2ème dimanche de Carême – Année B

Mc 9, 2-10

Dimanche dernier avec les tentations de Jésus au désert, nous étions plongés dans le combat contre le mal. Jésus en sortit vainqueur, s’appuyant  uniquement  sur sa foi en son Père. Ce dimanche, Jésus emmène à l’écart, trois de ses disciples, les plus proches : Pierre, Jacques et Jean. Sur une haute montagne, l’intimité de Jésus avec Dieu, la lumière divine qui l’habite leur est révélée. Cette lumière rappelle celle qui illuminait le visage de Moïse quand il s’entretenait avec Dieu, mais cette gloire-là n’était que passagère.

Certes, la Transfiguration est une parenthèse éphémère sur la route de Jésus vers sa Passion. Mais elle nous révèle la nature divine de Jésus. Il marche librement vers sa mort, mais rien ne pourra atteindre l’amour de Dieu qu’il porte en Lui et qu’il est venu nous manifester.

Ce deuxième dimanche de Carême nous montre en quelque sorte la finalité de notre marche avec le Christ. Comme un secret qui va éclairer toute notre vie et que nous ne comprendrons qu’au bout du chemin : « Dieu n’a pas épargné son propre fils, mais il l’a livré pour nous tous ; comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? »

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Jésus au désert

1er Dimanche de Carême – Année B

Mc 1, 12-15

L’évangile de Marc est lapidaire, mais très construit. Son introduction a pour décor le lieu où tout se joue en germe : le désert. Voix de celui qui crie dans le désert : c’est celle de Jean-Baptiste, qui attire les foules et Jésus lui-même à son baptême. « Aussitôt après,dit l’évangile de demain, l’Esprit pousse Jésus au désert. »

Rien de paradisiaque, dans la mention des protagonistes. Un lion, ce n’est pas seulement un « gros chat » pour les enfants sur les livres d’image. Lorsque saint Marc dit que Jésus resta quarante jours au désert tenté par Satan, vivant avec les bêtes sauvages, et que les anges le servaient, cela signifie-t-il simplement qu’il se retire du monde, loin des foules et du bruit ?

Non. Au contraire. Aller au désert, c’est comme entrer soudain dans l’épreuve de la maladie ou de l’âge, sentir en soi la griffure du mal. C’est affronter à mains nues l’ennemi de toujours, la grande menace qui pèse sur les hommes : la peur, la solitude, la mort.

A mains nues ? Certes pas. Jésus ne fait pas cela de lui-même, ni pour lui-même. C’est l’Esprit Saint qui l’y pousse. Car l’enjeu, ce sont justement ces foules perdues dans le tourbillon de la convoitise et de la violence.

Un seul remède, la présence de Dieu au cœur de l’homme.

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Allons-y !

5ème dimanche du temps ordinaire-Année B

Mc 1, 29-39

Dans l’évangile de ce 5ème dimanche, nous quitterons la synagogue de Capharnaüm pour aller chez Simon et André .

Nous suivons Jésus chez ses amis.

Voici que Jésus s’approche de la belle mère de Simon Pierre, lui tend la main, et la fait se lever. Ainsi nos fièvres, nos infirmités peuvent nous quitter ! Jésus a le dessus sur elles.Cela explique pour quoi tous le cherchent…, que toute la ville se presse à sa porte. Il est celui qui nous relève , qui nous ressuscite.

Nous courrons vers Lui, parce qu’Il nous donne la vie en abondance.

Et pourtant…

Jésus peut planter là dans leur attente ceux qui le cherchent et aller ailleurs proclamer l’Évangile. Il n’a pas été crucifié pour nous seulement . Non, Il a donné sa vie en rançon pour la multitude, pour que tous les hommes soient sauvés. Comment Le suivre au plus près sans partager sa soif d’attirer tous les hommes au Père et de leur révéler Son Amour ?

Si nous Le suivons, Il nous emmènera toujours plus loin dans Sa Miséricorde.

Allons-y !

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L’amour vaincra !

4ème Dimanche du temps ordinaire – Année B

Mc 1, 21-28

Voici que le semeur est sorti pour semer.

Le Verbe de Dieu est venu parmi nous.

Saint Marc – en ce 4ème Dimanche du Temps ordinaire – nous raconte la première prédication du Dieu-fait-homme. Car il s’agit de Dieu et non plus d’un prophète. En Jésus, Dieu parle, comme au jour de la création, avec la même autorité mais, cette fois, pour libérer l’homme qu’il aime.

Cela explique que les auditeurs soient touchés, secoués, travaillés au plus profond. Effectivement il ne s’agit plus ici d’une simple parole humaine qui les atteint comme elle atteint l’esprit mauvais, obligé à sortir de l’ombre. Ce dernier sait que le Maître est là et qu’il ne fait pas le poids. « Tais-toi. Sors de cet homme ! » Inutile de vouloir dévoiler trop tôt mon identité. Inutile de faire croire que la souffrance ne touchera pas le Messie ni ses disciples !

Il n’est certes pas encore l’heure d’annoncer la gloire de la Passion. Les auditeurs ne sont pas prêts à entendre que le grain semé en terre porte beaucoup de fruits.

Mais nous, qui connaissons la suite, soyons encouragés par la puissance dont Jésus témoigne aujourd’hui, et écoutons de nouveau le centurion qui contempla le Messie mourant sur la croix : « Celui-ci était le Fils de Dieu ». Ce cri de foi n’était-il pas le grain de blé jeté en terre qui a germé dans un cœur et qui devient signe de la victoire de Dieu sur les forces des ténèbres, comme une anticipation de la Résurrection ?

En ces jours bien troublés qui sont les nôtres, n’ayons pas peur : L’Amour vaincra !

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Croyez à la Bonne Nouvelle !

3ème dimanche du temps ordinaire 21/01/2023

Marc 1, 14-20

Dans notre monde d’informations, et de désinformation, où abondent les nouvelles mauvaises et parfois bonnes, rappelons-nous du statut unique de la Bonne Nouvelle.

C’est l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, au début du livre de Marc,

l’Évangile de Dieu, au début du passage de ce dimanche,

l’Évangile, dans la bouche de Jésus, un absolu. Il n’y a pas d’autre Bonne Nouvelle.

“Convertissez-vous, croyez à l’Évangile!”

C’est la Bonne Nouvelle de la proximité de Dieu en Jésus-Christ, la bonne nouvelle que le monde est tant aimé qu’il ne peut être abandonné, la bonne nouvelle que cet amour inconditionnel n’est pas une tyrannie de plus, une injonction au bonheur imposé à notre liberté. Elle est cette présence qui accompagne, cette voix qui appelle et fait grandir.

Écoutons cette voix, au bord de nos vies ou au fond de notre cœur. Elle a la puissance de nous faire lâcher nos filets.

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« Rabbi, où demeures-tu ? »

2ème dimanche du temps ordinaire – Année B

Jn 1, 35-42

Ce dimanche, nous entendons le récit de vocation des premiers disciples chez Jean. Contrairement à ce qui se passe dans les évangiles synoptiques, ce n’est pas Jésus qui appelle en premier. L’accent est mis sur le témoignage qui conduit à Jésus. Le premier témoin, c’est Jean-Baptiste. En fixant son regard sur Jésus et en le désignant comme l’Agneau de Dieu, Jean-Baptiste invite ses propres disciples à suivre Jésus. Et là, c’est très beau, Jésus se retourne et s’adresse à eux : « Que cherchez-vous ? » Il connaît la réponse mais la manière-même dont il pose la question laisse libres André et son compagnon. Ils peuvent expliciter leur quête : « Rabbi, où demeures-tu ? » En très peu de mots, tout est dit : la liberté laissée aux disciples et ce qui fait le cœur de leur quête. Être disciple, c’est apprendre à vivre en présence du Christ, entrer dans une intimité réelle avec Lui.

Mais le récit ne s’arrête pas là. Immédiatement, André devient témoin auprès de son propre frère, Simon. « Nous avons trouvé le Messie » Remarquons qu’ici Simon se laisse conduire. Puis Jésus pose son regard sur lui, lui ne dit rien. Simon reçoit un nouveau nom « Pierre ». Comment mieux souligner que l’appel de Dieu n’est jamais notre initiative et qu’il bouleverse toute une vie ?

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Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !

Sainte Marie, Mère de Dieu

Luc 2,16-21

L’octave de Noël s’achève par la fête solennelle de Sainte Marie, Mère de Dieu. Dans l’étable de Bethléem, nos regards se déplacent du nouveau-né couché dans la mangeoire vers sa mère. A Noël, nous avons célébré la nativité de Jésus, vrai homme et vrai Dieu. Par la puissance de l’Esprit-Saint, le Verbe de Dieu a pris chair dans le sein d’une jeune fille de Nazareth. Marie a enfanté le premier-né de Dieu. Joie au ciel, exulte la terre !

Huit jours après, jour de la circoncision de l’enfant, l’Eglise aime honorer celle par qui le salut est entré dans le monde comme la Mère de Dieu, la Théotokos. Ce beau titre donné à Marie par l’Église au Ve siècle est une véritable signature de foi. Qu’en est-il, aujourd’hui ?

A l’aube de l’année nouvelle, si le ciel est assombri par la fumée des bombes incessantes à Gaza et sous tant d’autres régions du monde, la foi au Christ Sauveur nous convoque bel et bien. Demandons à Marie, Mère de Dieu, d’entourer de sa présence maternelle les personnes endeuillées ou blessées par la violence. Qu’elle intercède pour qu’adviennent des ambassadeurs de paix. Et qu’elle affermisse notre espérance et notre courage pour répondre ‘présent, présente ! Ainsi soit-il chaque jour de l’année 2024 !

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Sermon de Noël

« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. »

Il fait nuit. Joseph et Marie n’ont pas trouvé de place dans la salle commune de Bethléem. Et l’enfant qu’ils attendent va naître. Voilà une situation bien ordinaire dans nos vies humaines. Elle rejoint tant de moments où nous sommes confrontés à la fragilité de nos existences.

Pour beaucoup de nos contemporains, Noël est devenu une course aux cadeaux et une succession de repas festifs, une fête mondaine dont les pauvres sont exclus. Revenons au cœur du mystère que nous célébrerons cette nuit.

Pour accomplir sa promesse de salut, Dieu a choisi de naître dans la pauvreté. Ses parents ne sont même pas chez eux au moment de la naissance. Et très vite, Joseph et Marie vont devoir fuir en Egypte car le roi Hérode cherche à tuer l’enfant.

Comment ne pas penser à toutes ces personnes qui sont dans la nuit de la souffrance, de la guerre, de l’exil ! C’est à eux, en premier, que le message de l’Ange s’adresse ce soir ! Les Ukrainiens, les Russes, les Palestiniens, les Israéliens, les Libanais, les femmes afghanes, iraniennes, les immigrés qui ont fui leur pays pour une vie meilleure, les prisonniers, les personnes malades ou âgées,… A vous de compléter cette liste. Ce sont eux les bergers d’aujourd’hui, que le Seigneur rejoint dans leur nuit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle. »

Bien-sûr, nous le savons, tous ces maux qui minent notre humanité ne vont pas cesser avec Noël. Nous avons beau implorer la venue du Prince de la Paix, les hommes vont continuer à se battre, des maladies de toutes sortes feront leurs ravages, sans parler des catastrophes naturelles qui surviendront encore.

Mais oui, ce soir, il y a une bonne nouvelle à laquelle nous devons prêter toute notre attention. Dieu vient au milieu de nous, il accomplit sa promesse. Le signe est tellement ténu qu’il risque de passer inaperçu : un enfant emmailloté couché dans une mangeoire. Mais rappelons-nous ce qu’annonçait Isaïe avec la naissance de cet enfant : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse…»

Croyons-nous vraiment que Dieu est le Maître de l’histoire ? Ne sommes-nous pas plutôt tentés de croire que le mal aura le dernier mot. Écoutons encore la parole d’Isaïe : « Si vous ne croyez pas, vous ne pourrez pas tenir. »

Ce soir, avec tous ceux qui ont tout perdu, nous sommes invités à croire que Dieu peut faire du neuf dans nos vies. En ces temps où les nouvelles du monde sont si anxiogènes, il nous faut plus que jamais espérer contre toute espérance. Si nous doutons de l’amour de Dieu pour tout homme, relisons ce passage du livre de la Sagesse : « Tu aimes tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé ? En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes les vivants. »

Enfin, contemplons la manière dont Dieu s’y prend pour faire du neuf, pour restaurer sa création. Lui, le Créateur, Lui par qui tout a été fait, devient petit enfant. Le Tout-Puissant se livre entre nos mains sans aucune défense, par pur amour. Alors le cœur rempli d’émerveillement, nous verrons tous ces gestes de bonté cachés dans des contextes de grande violence. C’est peut-être cela Noël : une petite lueur qui brille dans les ténèbres et que les ténèbres ne peuvent pas éteindre.

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Une gestation très rapide !

4ème Dimanche de l’Avent

Lc 1, 26-38

Cette année la gestation de l’Enfant-Dieu aura été très rapide !

En effet, ce dimanche matin nous entendrons le récit de l’annonciation à Marie et, le soir, celui de la naissance de Jésus à Bethléem.

C’est qu’aujourd’hui – nous l’aurons bien perçu à l’écoute des informations – il y a URGENCE !

Oui, il y a urgence à accueillir dans nos vies le Verbe de Vie,

à écouter et vivre de cette Parole de Dieu

qui ne peut que nous donner cette paix à laquelle nous aspirons tant !

Il y a urgence à nous mettre à l’école du Créateur et Sauveur, de ce Dieu des moyens faibles qui renverse ainsi les puissants de leurs trônes !

Nous avons assez fait l’expérience des fruits mauvais de nos péchés. Il est temps de s’ouvrir à Celui qui n’est qu’amour !

C’est pour cela qu’aujourd’hui la liturgie oriente notre regard vers la Vierge Marie – la Toute pure, la Toute disponible – qui s’est laissée surprendre par le projet de Dieu, qui a fait assez confiance pour dire « oui » à l’action de Dieu en elle, ne sachant pas où cela la mènerait : à la Croix mais aussi à la Résurrection.

Jamais elle n’aurait imaginé l’impacte de sa réponse sur notre histoire à tous : la 1ère, elle deviendrait la Demeure de Dieu et lui permettrait ainsi d’être Dieu-avec-nous.

Elle nous rappelle notre vocation : être chacun et tous ensemble la Demeure de Dieu pour vivre du Prince de la Paix et le porter au monde.

Oui, viens Seigneur Jésus !

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Ô Sagesse, enseigne-nous le chemin du droit !

3ème dimanche de l’Avent

Jn 1, 6-8. 19-28

Ce dimanche 17 décembre, nous allons commencer à chanter les grandes antiennes de la Semaine Préparatoire à Noël. La première doit nous être très chère : « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité ; viens, Seigneur, viens nous sauver ! » Dans l’extrême désarroi de l’actualité internationale, nous ne nous trouvons pas comme des brebis sans bergers, ne sachant à quel saint se vouer. Nous avons sur qui fonder notre confiance et nos choix, sans faillir. L’évangile de ce dimanche nous les présente.

Jean-Baptiste était un homme austère, drainant les foules par son appel à renoncer au mensonge, à l’exploitation du faible, au profit malhonnête. Il en est mort.

Jésus, qui reçut le baptême de Jean et fut ainsi révélé à sa mission, a enseigné, ou plutôt prêché par l’exemple, le soin des petits, l’amour des ennemis, la vérité de la vie. Il en est mort. Mais il vit, lui, le Seigneur et le Maître.

Dans la révélation judéo-chrétienne, amour et justice sont quasi-synonymes. Piétiner le droit, voilà l’abomination. « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité ; viens, Seigneur, viens nous sauver ! »

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« Consolez, consolez mon peuple, dit le Seigneur. »

2ème Dimanche de l’Avent

Mc 1, 1-8

Quelle belle apostrophe de Dieu quand tout nous semble désespéré, dans une impasse !

Dieu est plus grand que notre cœur, que nos jugements tant sur le monde, sur l’homme que sur nous-mêmes.

Mais notons que Dieu nous sollicite pour apporter cette consolation, il nous fait confiance, Dieu nous associe à son dessein de salut.

« Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force […], dis aux villes de Juda : “Voici votre Dieu !” »

Et nous y sommes ! Dieu vient avec puissance. S’il est plus fort que Jean-Baptiste qui ne peut délier la courroie de ses sandales, sa puissance ne l’empêche pas de porter ses agneaux sur son cœur : « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » ; cette tendresse divine nous conduit vers le Prince de la paix qui arrive.

Effectivement, Jean-Baptiste annonce la venue de « cette Bonne-Nouvelle, Jésus, Christ, Fils de Dieu », et nous invite à nous y préparer en rendant droits les sentiers du Seigneur dans nos cœurs par la repentance.

Comme le dit saint Pierre, Dieu veut tous nous sauver et en prend le temps… à nous de nous montrer patients, de garder, ancrée en nous, la foi en son salut et en sa paix, et de préparer sans relâche, jour après jour, ses chemins.

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Solennité de l’Immaculée Conception 2023

La fête de l’Immaculée Conception est grande, elle emplit ciel et terre d’une joie si vivante qu’elle s’éparpille en mille scintillements dans la nuit et s’élève, toute pure et vibrante dans le silence de nos solitudes. Une petite fille de rien du tout est saisie par un amour qui lui donne son ampleur, sa profondeur, ses dimensions d’éternité.

A quoi comparer Marie, pleine de grâce ? A quoi vais-je la comparer ? N’est-elle pas semblable à une simple graine que le Seigneur a semée dans le champ du monde pour qu’elle devienne un arbre immense dont les branches bruissent du chant des oiseaux ?

Ou encore à une mesure de farine qu’une femme enfouit dans sa pâte pour la faire lever et donner du bon pain doré ?

Cette humble graine, cette petite mesure de farine, n’est-ce pas notre humanité gonflée d’espoir ? Bienheureuse humanité qu’une femme de Nazareth porte déjà en elle, promise à une nouvelle naissance.

La Vierge Marie est grosse de notre humanité, elle nous attend tout comme une femme attend un petit, tout comme elle a attendu son Fils, l’aîné d’une multitude de frères et de sœurs, notre aîné. C’est la promesse de ce jour.

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1er Dimanche de l’Avent

Mc 13, 33-37

« JO 2024 à Paris » dès que l’annonce fut faite quel branle-bas de combat ! Ici on ouvre une route , là on construit une piscine, là on abat un immeuble… un peu partout dans le monde de la finance et du sport, c’est l’effervescence et l’entraînement intensif …

Et nous chrétiens, nous annonçons aujourd’hui « le 25 décembre, ici même, Dieu vient faire sa demeure au milieu de nous ». Une fois de plus, Il vient sauver son peuple, que nous sommes, et nous donner la vraie vie, la sienne. Comment nous préparer ? Chaque dimanche de l’Avent est un pas vers cette venue… moins spectaculaire que les JO mais combien plus réelle : Bonne nouvelle pour le monde entier !

Préparer nos cœurs à cet incroyable vérité : « Dieu-avec-nous » c’est la marche que nous proposent les dimanches de l’Avent.

Aujourd’hui, Il nous faut veiller car tant de choses nous sollicitent, nous distraient de ce discret appel de notre Dieu. Il vient, soyons en sûrs, et mettons nos vies en accord avec la joie qui s’annonce déjà malgré et au milieu de tous les déluges de misères, de violences et de guerres. C’est Lui la Paix véritable, ouvrons-Lui nos vies, le monde sera changé.

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Qui m’a touché ?

13ème dimanche du Temps Ordinaire – Année B

Mc 5, 21-43

L’évangile de ce dimanche déborde de vie. C’est l’histoire de deux femmes qui ne se ressemble pas !
L’une, perdue dans une foule anonyme est malade depuis 12 ans, usée par tant de traitements
inopérants, impure et exclue. Mais elle ose s’approcher de Jésus et toucher son vêtement : elle est guérie !
L’autre, encore toute jeune, 12 ans, est morte, elle, la fille d’un chef renommé qui n’a pas pu la sauver. Jésus lui prend la main, la fait se lever : elle marche et elle mange !

Jésus est médecin, des âmes et des corps : il se laisse toucher et Il nous touche, là où nous avons mal.

C’est la foi, humble, audacieuse qui permet cela, c’est la foi, quand c’est urgent et même quand c’est trop tard !

« Ne crains pas, crois seulement »
Croyons en Jésus, cette Parole, qui est Vie de Dieu en nous.

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Solennité de st Pierre et St Paul

Mt 16, 13-19

L’un était pécheur en Galilée, l’autre pharisien ayant étudié la Loi et les prophètes à Jérusalem. En apparence, tout oppose les deux hommes que nous fêtons aujourd’hui. Pourtant ce qui les unit est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît. Pierre et Paul ont rencontré le Christ, le premier l’a suivi durant 3 ans lors de son ministère public, le deuxième après sa mort et sa résurrection entre Jérusalem et Damas. Mais pour les deux, il s’agit d’une rencontre décisive qui a bouleversé leur vie.

Ce qui a été déterminant dans ces rencontres, c’est sans doute l’expérience d’avoir été pardonné. Ils éprouvent ainsi concrètement l’infinie miséricorde de Dieu. Pierre, l’intrépide, pensait pouvoir suivre le Christ jusqu’à la mort. Mais au moment de l’arrestation de Jésus, Pierre le renie. Quant à Paul, ce pharisien zélé, persécuteur des premiers chrétiens, le Christ se révèle à lui sur le chemin de Damas avec cette question redoutable : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ». Paul est remis debout et se voit confier l’annonce du Christ aux païens.

Pardonnés, Pierre et Paul peuvent témoigner de la folie de l’amour de Dieu pour tout homme. A leur école, misons tout sur la puissance de la miséricorde du Christ. Elle seule nous rendra capables d’aimer comme le Christ nous a aimés.

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“Passons sur l’autre rive”

12 dimanche du Temps Ordinaire – Année B

Mc 4, 35-41

Tempête de toutes parts ! La mer de Galilée est agitée et malmène avec violence la barque qui transporte Jésus et ses disciples. La tempête est aussi à l’intérieur de l’embarcation, les disciples invectivent le maître qui dort tranquillement sur un coussin, la situation est cocasse ! Aussitôt réveillé, Jésus agit en maître souverain, il adresse une parole d’autorité à la mer : “Silence, tais-toi !”

On pense au premier récit de la création dans la bible : la puissance du Dieu Créateur met de l’ordre dans le chaos primordial et fait surgir la vie, le récit de la tempête apaisée en est un écho direct. La venue du Règne de Dieu, en la personne de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, est à recevoir comme le don d’une nouvelle création.

Jésus fait passer ses disciples, et nous avec eux, sur la rive de la foi. ” Comment n’avez-vous pas la foi ? La question opère un tournant radical à l’intime des disciples, ils sont alors saisis de crainte, la peur laisse place à la confiance et à l’admiration dans le Dieu Saint.

Passons sur l’autre rive ! C’est au pied de la croix, en face d’un Dieu désarmé et tout amour, que la crainte aimante trouve sa vraie source et s’abreuve sans cesse. Au milieu des tempêtes de nos vies, c’est là que nous devons revenir et dire humblement avec les amis de Jésus : Seigneur, augmente en nous la foi.(Lc 17,5)

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“Il prit la coupe et rendit grâce.”

Fête-Dieu – Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Mc 14, 12-16.22-26

« Eucharistie » – Aujourd’hui que nous entrons dans la fête du Très Saint Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, il est bon de nous attarder simplement sur ce mot qui nous est si cher : Eucharistie, qui signifie action de grâce. Il nous transporte au cœur du mystère que nous célébrons.

Ce geste si personnel de la bénédiction du pain et de la coupe, devenu mémoire précieuse entre toutes pour les disciples, les chrétiens le répètent inlassablement. Liturgique dès l’origine au cœur du dernier repas, et marqué comme au fer rouge par l’abominable condamnation du Juste, il annonce la mort du Christ livrant son Corps et son Sang. Sous l’obédience du Seigneur qui l’accomplit encore aujourd’hui pour nous, il transforme la prière et le partage jusqu’à signifier réellement le sacrifice de soi pour le salut du monde. Mais comme une offrande de fleur de farine, le pain et le vin se chargent de la douceur d’un sacrifice nouveau de communion.

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Le Fils et l’Esprit ne sont pas de trop pour faire de nous des enfants du Père !

Solennité de la Sainte Trinité – Année B – 26 mai 2024

Mt 28, 16-20

La Trinité, c’est à la fois si compliqué à comprendre (comment Dieu peut-il être unique et trois personnes en même temps ? ) et si simple dans le concret quand on  a la grâce de vivre une vraie relation avec le Père, avec le Christ ou encore avec l’Esprit commun qui les unit.

La communion qui relie les trois personnes divines est si profonde qu’aucune des trois n’agit sans les autres. Jésus nous avertit : « le Fils ne peut rien faire de lui-même ». Quant à l’Esprit : « ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ». Cela est bien étrange pour nous qui cherchons si souvent à ne dépendre de personne.

Mais en Dieu, il en va tout autrement. Dieu ne retient pas jalousement sa divinité. Il n’a qu’un désir, c’est de la partager avec l’homme. Et pour cela, le Fils et l’Esprit ne sont pas de trop ! Comme le dit saint Irénée, l’Esprit prépare nos cœurs à accueillir le Fils et le Fils nous révèle à quel point le Père nous aime.

Réjouissons-nous car avec le Fils et habités par l’Esprit, nous pouvons crier en vérité : « Abba, Père ! »

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Ça brûle !

7ème dimanche de Pâques

Jn 17, 11-19

Une sœur de la communauté qui est maintenant auprès du Seigneur disait souvent à certaines heures : « Mais où sont les sœurs ? Mais où sont les sœurs ? »

Aujourd’hui en ce 7ème dimanche de Pâques, nous aurions envie de dire nous aussi : « Mais où est Jésus ? »

L’Évangile de ce dimanche doit nous rassurer : il n’est pas loin puisque la prière qu’il faisait au Père la veille de sa Passion demeure une fois retourné au Père.

Jésus continue de prier pour ses amis ; continue de les envoyer en mission auprès des nations. Il demande chaque jour pour nous la protection du Père car il sait les dangers qui nous menacent.

Et Jésus nous promet, comme aux 1ers disciples, son Esprit Saint afin d’être ensemble, en Église, témoins de son amour pour le monde.

Jésus continue de brûler pour le Salut de l’humanité. Son amour, qui est aussi celui du Père, ne s’éteindra pas !

Laissons-nous atteindre, laissons-nous consumer par ce feu bienfaisant pour le monde.

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Ciel d’azur ?

Jeudi 9 mai  – Solennité de l’Ascension – Année B

Mc 16, 15-20

Il est fort probable que cette fête de l’Ascension ne dise pas grand choses à nos contemporains, inquiets surtout de leur vie présente, et que les tableaux et fresques représentant le Christ s’élevant dans un ciel d’azur leur semblent un doux folklore !
Et pourtant…. Cette fête nous donne à contempler le mystère de l’accomplissement, de la Pâque du Seigneur, le mystère du Christ s’en retournant à la droite du Père, comme son enfant bien-aimé qui rentre chez Lui. Il nous prend avec Lui et nous avons notre demeure en Dieu. La merveille de l’Ascension, c’est que désormais il y a un homme en Dieu.
Nous lisons cette année la finale de l’évangile de Marc. Cette finale est à l’inverse de l’annonce de la Résurrection que nous lisions lors de la Vigile Pascale : des femmes tremblantes et bouleversées qui s’enfuient sans rien dire car elles ont peur. Leur mutisme signifie que ce qui arrive est complètement nouveau. A l’inverse, en ce jour, la Bonne Nouvelle saisit les disciples et nous presse à leur suite : Elle nous entraîne au-delà des frontières, « jusqu’au monde entier et vers toute la création ». L’élan du Ressuscité nous pousse toujours plus loin, toujours plus profond, avec des signes de fécondité et de renouvellement étonnants.
La vie de Dieu se manifeste dans un excès vivifiant dont nous sommes les témoins.
N’ayons pas peur « le Seigneur travaille avec nous » de toutes les manières possibles.

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Porter un fruit de paix

6ème dimanche de Pâques

Jn 15, 9-17

Nous sommes toujours en cet unique jour de Pâques qui se déploie sur 7 dimanches !

Le temps pascal veut nous aider à nous acclimater à la plénitude de la joie de Dieu… Car si Dieu demeure en nous, sa joie y demeure aussi….

Mais nous vivons très en deçà de ce que nous célébrons.

Comment rejoindre Sa présence en nous alors même qu’elle nous échappe totalement ?

En demeurant en son Amour…nous dit Jésus

Et comment demeurer en son amour ?

En nous aimant les uns les autres.

Rien n’est plus difficile.

Il nous a prévenus : il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime….

Certains jours nous partageons l’enthousiasme de Pierre: » Je donnerai ma vie pour toi... ! »

Ah oui ? Et déjà ton temps, tes bras, tes biens, tes talents, tu les donnes comment ? Avec largesse ou parcimonie ?

Ne nous désolons pas quand notre générosité est en panne et que nous nous heurtons à la peur congénitale du « et moi et moi et moi… ? »

Seul Celui qui demeure en nous peut nous mener par la puissance de Son Esprit jusqu’au bout du Don de nous mêmes. Son Amour met nos cœurs au large.

N’y a-t-il pas urgence à donner nos vies pour porter un fruit de paix et faire reculer la haine dans notre monde ?

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Greffés sur la sève divine

5ème dimanche de Pâques – Année B

Jn 15, 1-8

« Moi, je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Vous êtes les serments… » dit le Seigneur ressuscité à ses disciples. Il les prépare à son départ vers le ciel. Nous sommes dans la partie centrale du discours d’adieu de Jésus dans l’Évangile de Jean. Avec la belle image de la vigne, Jésus dévoile son lien intime avec son Père et avec ses disciples, ce double lien est indéfectible.

L’image viticole a déjà été utilisée par les prophètes pour exprimer l’alliance de Dieu avec le peuple d’Israël, et en dénoncer les infidélités. Ainsi on lit en Jérémie : «J’avais fait de toi une vigne de raisin vermeil, tout entière d’un cépage de qualité. Comment t’es-tu changée pour moi en vigne méconnaissable et sauvage ? » (Jr 2,21).

Quant à Jésus, s’il répète par deux fois « Je suis la vigne », c’est pour manifester qu’il est le médiateur d’une l’alliance nouvelle, qu’il est venu l’accomplir. La sève d’amour qui l’unit à son Père circule aussi dans ses disciples et les unit entre eux. En lui, par sa vie donnée jusqu’à l’extrême, l’amour du Père est offert à tous.

Par le baptême, nous sommes greffés sur le Christ pour porter beaucoup de fruits en vue de la gloire du Père. Pour une bonne fructification, les sarments secs sont à couper… Mais il ne s’agit pas tant de vie vertueuse ou de développement personnel, que d’un don à faire fructifier. « Demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. » nous assure Jésus.

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Le bon berger donne sa vie pour ses brebis

4ème dimanche de Pâques – Année B

Jn 10, 11-18

En ce 4ème dimanche, nous méditons l’évangile du bon berger chez st Jean. L’image du berger est très fréquente dans la Bible. Elle exprime bien la manière dont Dieu prend soin de son peuple. Souvenons-nous : Abraham, Moïse et David étaient des bergers.

Saint Jean le souligne : les brebis appartiennent au berger. Contrairement au mercenaire, les brebis comptent vraiment pour lui. Le berger donne sa vie pour ses brebis. Qu’est-ce à dire ? Bien-sûr, d’abord qu’il se donne sans compter pour son troupeau. Mais il y a plus que cela. Pour employer un mot mal compris aujourd’hui, il s’agit d’un sacrifice. Le berger offre sa vie à Dieu en faveur de ses brebis. Jésus révèle ici le sens de sa passion et de sa résurrection. Il ne veut pas mourir, mais il offre librement  sa vie à son Père pour tous les hommes. « Nul ne peut me l’enlever, je la donne de moi-même. » D’où lui vient cette liberté ? De son obéissance à son Père.

Nous aussi, c’est en recevant notre vie de Dieu, que nous pourrons, en vérité, donner notre vie pour nos frères.

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Il y a du nouveau sur la terre !

3ème dimanche de Pâques – Année B

Lc 24, 35-48

C’est la joyeuse nouvelle de l’Évangile de ce 3ème dimanche de Pâques.

Oui, « On n’avait jamais entendu dire que quelqu’un soit revenu d’entre les morts ». Et pourtant, c’est fait !

Jésus, après avoir été cloué sur la croix, après avoir été mis au tombeau,

se montre vivant en chair et en os à ses disciples : ils peuvent le toucher, lui parler.

Il mange et il boit.

Mais il y a plus : il apparaît et disparaît à sa guise. Sa résurrection est donc autre chose qu’un simple retour à la vie d’avant.

Comme la semence qui tombe en terre et ressurgit en un nouvel épi, c’est bien Jésus qui est là vivant mais il est entré dans une vie nouvelle. Son corps a été transformé. De terrestre, il est devenu spirituel, céleste, tout en restant le même.

Ainsi la Résurrection de Jésus nous ouvre la voie de la terre au ciel. Elle réalise le projet bienveillant du Père qui nous aime : Créés dans la liberté, nous avions besoin de l’aide de notre Dieu, nous avions besoin qu’Il assume notre humanité avec son poids de faiblesse pour nous conduire à lui.

La voie est ouverte ! Nous pouvons nous engager avec le Christ et en lui. C’est le témoignage qui nous avons à porter au monde : dans le Christ, la nouvelle création est déjà là !

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Avance ton doigt, vois mes mains

2e dimanche de Pâques B

Jn 20, 19-31

Au soir de la résurrection, Jésus apparaît à ses apôtres et souffle sur eux son Esprit Saint – huit jours après, Thomas, qui n’avait pas voulu y croire, bénéficie d’une sorte de rattrapage : il est invité à se rendre compte par lui-même de la réalité des choses, en touchant le corps du Ressuscité, en constatant ses plaies.

L’existence humaine est une énigme. Même au cœur de notre monde techno-scientifique, beaucoup de gens croient aujourd’hui à l’existence d’un monde spirituel, à des forces qui nous échappent, etc… Cela n’a rien de naïf. Les évangiles s’en font l’écho, mais c’est pour mieux écarter les malentendus. Car il y a esprit et esprit. On lit ainsi chez saint Luc : Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit ! – mais Jésus leur dit : Palpez-moi et rendez-vous compte qu’un esprit n’a ni chair ni os !

L’Esprit du Christ qui nous est donné assume le tout de la matière, il ne fait pas l’impasse sur les blessures de la mort. C’est pourquoi il est la Vie plénière et véritable qui restaure la justice et l’amour. En saint Jean, c’est Thomas qui lève le doute et palpe. L’invitation que lui fait Jésus s’adresse encore à nous : Avance ton doigt et vois mes mains, avance ta main, mets-la dans mon côté ! Sors de ton indécision, prends acte !

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Hosanna ! Sauve-nous !

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Mc 11, 1-10

En ce dimanche, le contraste est grand entre la foule versatile et Jésus qui avance avec humilité mais détermination vers sa Passion.

Jésus est semblable à ce serviteur d’Isaïe qui « rend son visage dur comme pierre pour résister aux outrages car il sait qu’il ne sera pas confondu. »

Il connaît l’ambiguïté de la foule. Aujourd’hui, elle l’acclame, mais demain, elle demandera sa mise à mort. Jésus reste libre. Car il ne cherche pas sa gloire personnelle. Ce qu’il entend en ce jour, c’est le besoin de salut que les enfants des Hébreux expriment. Cette acclamation, « Hosanna, Sauve-nous ! », éveille sûrement en lui le désir d’accomplir le dessein de salut de son Père. Alors peu importe, si les Hébreux attendent un messie tout puissant capable de leur épargner toutes souffrances. Il donne ses ordres à ses disciples et avance librement vers sa Passion.

Nous entrons ce soir dans la Grande Semaine. Puissions-nous suivre le Christ pas à pas. Osons lui dire combien nous avons besoin d’être sauvé, crions-lui notre souffrance et celle du monde : il est venu pour cela. Et laissons-nous surprendre, de nouveau, par le don qu’il nous fait de sa propre vie.

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Joseph, homme juste

19 mars 2024 Solennité de saint Joseph

Paternité de Joseph, essentielle, supportant tout le poids d’incarnation du Fils de Dieu. Il n’est pas anodin de la célébrer à quelques jours de la Semaine Sainte. Car les enfants poussent à l’ombre de leurs parents…

La liturgie propose deux évangiles au choix. Chez Mathieu, Joseph est l’homme juste qui, dans la nouveauté de l’Esprit, ne craint pas de prendre chez lui Marie son épouse, et de donner son nom à l’enfant qui est engendré en elle : Jésus (le-Seigneur-sauve), fils de Joseph, le charpentier, et donc aussi fils de David, pour le meilleur et pour le pire. Messie bientôt acclamé puis vilipendé, cloué au bois.

Chez Luc, c’est encore plus limpide. Voici que Jésus, lors d’une fête de pèlerinage, échappe à la surveillance de ses parents. “Mon enfant, s’écrie Marie en le retrouvant dans le Temple au bout de trois jours, dit le texte, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi te cherchions, angoissés !”

Être père, c’est se porter responsable : devant Dieu, devant les hommes. C’est communiquer son lignage, mais surtout sa force, son humanité, sa justice. C’est accepter aussi la souffrance à venir et le deuil. Rester droit.

Que saint Joseph en ce jour nous soit intercesseur pour nous tourner vers le Père, dans le Fils, au nom du Saint Esprit.

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17 mars 2024 – 5e dim carême – année B – Jn 12,20-33

Nous approchons de la Semaine Sainte et Jésus nous appelle à le suivre, radicalement : à mourir, à nous détacher de notre vie en ce monde.

Le suivre, c’est le laisser être en nous, nous détacher de nous-mêmes pour nous attacher à lui, le Fils de Dieu, et le reconnaître dans toute personne croisée. C’est communier à sa vie et à son dessein qui est le salut de tous.

Car, si Dieu désire le salut de tous les hommes, de chaque homme, il ne le fait pas sans nous, sans que nous oubliions notre ego, sans que nous adhérions et collaborions pleinement à son œuvre d’amour.

Mais ce n’est pas facile, cela demande un effort de notre part, et les efforts de carême en sont un entraînement, sportif !

C’est le comportement profond qu’annonçaient les béatitudes, l’adoption des sentiments, des dispositions du Christ qui nous feront porter beaucoup de fruits :

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Dieu a tellement aimé le monde

4ème dimanche de Carême – Année B

Jn 3, 14-21

L’Évangile du 4e dim de carême nous mène au désert à nouveau. Jésus se compare à Moïse à qui Dieu a demandé d’élever un serpent de bronze pour guérir les hébreux des morsures venimeuses. Dans leur traversée vers la terre promise, ils étaient épargnés s’ils regardaient le serpent.

Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? A la question de Nicodème, Jésus dévoile le sens ultime de sa vie et de sa mission, en prenant l’image de l’élévation. Lui, le Fils de l’homme, accepte d’être élevé sur la croix – les bras ouverts, reliant terre et ciel, pour notre salut.

Or il y a deux manières de regarder la Croix : l’une, morbide, si je ne vois qu’un supplice final, l’autre, salutaire si je contemple là Dieu qui s’offre, en son Fils unique, prenant sur lui les morsures de nos aveuglements, errances, faux-semblants, misères, et ouvrant le passage vers le ciel. Elevé sur la croix, Jésus est vainqueur du mal et des ténèbres, il est le premier-né d’une multitude de frères (Rm 8, 29).

Celui qui croit en lui échappe au jugement. En faisant la vérité sur sa vie, il vient à la lumière de la résurrection.

Seigneur Jésus, attire-nous à toi et guéris-nous.

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Que voyons-nous dans le Temple ?

3ème dimanche de Carême – Année B

Jn 2, 13-25

Dans l’Évangile de ce 3ème Dimanche de Carême, que voyons-nous dans le Temple ?

  • les marchands de bœufs, de brebis et de colombes installés ;
  • les changeurs et leurs monnaies installés ;
  • installés les prêtres dans leurs certitudes et leurs positions sociales ;
  • Même le peuple est installé dans ses habitudes rituelles ;
  • Et le Temple lui-même est là depuis tant d’années ….

Et nous ? Où en sommes-nous dans notre culte rendu à Dieu ?

Dans quoi sommes-nous installés au point que la colère de Jésus ait besoin de nous délogés ?

  • dans l’argent ?
  • dans une position sociale ?
  • dans de fausses sécurités ?
  • ou encore dans l’indifférence face aux malheurs de la guerre, de la famine ou de l’injustice faites à tant d’humains ?

De quels trafics sommes-nous complices, qui tuent nos frères ou qui détruisent notre planète ? Tout est lié !

Si le Seigneur nous secoue à notre tour aujourd’hui, c’est qu’Il compte bien sur notre retour à Lui et sur l’engagement concret qui en découle ; c’est-à-dire sur notre « adoration en esprit et vérité ».

Jésus au Temple n’a pas seulement « piqué une belle colère ». Il s’est engagé pour son Père et pour nous. Il savait qu’il risquait gros. Cela lui a valu la Croix du Golgotha certes, mais, au final, la victoire sur le mal et la mort.

Saurons-nous répondre à son amour ? Il nous attend !

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Un secret pour la route !

2ème dimanche de Carême – Année B

Mc 9, 2-10

Dimanche dernier avec les tentations de Jésus au désert, nous étions plongés dans le combat contre le mal. Jésus en sortit vainqueur, s’appuyant  uniquement  sur sa foi en son Père. Ce dimanche, Jésus emmène à l’écart, trois de ses disciples, les plus proches : Pierre, Jacques et Jean. Sur une haute montagne, l’intimité de Jésus avec Dieu, la lumière divine qui l’habite leur est révélée. Cette lumière rappelle celle qui illuminait le visage de Moïse quand il s’entretenait avec Dieu, mais cette gloire-là n’était que passagère.

Certes, la Transfiguration est une parenthèse éphémère sur la route de Jésus vers sa Passion. Mais elle nous révèle la nature divine de Jésus. Il marche librement vers sa mort, mais rien ne pourra atteindre l’amour de Dieu qu’il porte en Lui et qu’il est venu nous manifester.

Ce deuxième dimanche de Carême nous montre en quelque sorte la finalité de notre marche avec le Christ. Comme un secret qui va éclairer toute notre vie et que nous ne comprendrons qu’au bout du chemin : « Dieu n’a pas épargné son propre fils, mais il l’a livré pour nous tous ; comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? »

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Jésus au désert

1er Dimanche de Carême – Année B

Mc 1, 12-15

L’évangile de Marc est lapidaire, mais très construit. Son introduction a pour décor le lieu où tout se joue en germe : le désert. Voix de celui qui crie dans le désert : c’est celle de Jean-Baptiste, qui attire les foules et Jésus lui-même à son baptême. « Aussitôt après,dit l’évangile de demain, l’Esprit pousse Jésus au désert. »

Rien de paradisiaque, dans la mention des protagonistes. Un lion, ce n’est pas seulement un « gros chat » pour les enfants sur les livres d’image. Lorsque saint Marc dit que Jésus resta quarante jours au désert tenté par Satan, vivant avec les bêtes sauvages, et que les anges le servaient, cela signifie-t-il simplement qu’il se retire du monde, loin des foules et du bruit ?

Non. Au contraire. Aller au désert, c’est comme entrer soudain dans l’épreuve de la maladie ou de l’âge, sentir en soi la griffure du mal. C’est affronter à mains nues l’ennemi de toujours, la grande menace qui pèse sur les hommes : la peur, la solitude, la mort.

A mains nues ? Certes pas. Jésus ne fait pas cela de lui-même, ni pour lui-même. C’est l’Esprit Saint qui l’y pousse. Car l’enjeu, ce sont justement ces foules perdues dans le tourbillon de la convoitise et de la violence.

Un seul remède, la présence de Dieu au cœur de l’homme.

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Allons-y !

5ème dimanche du temps ordinaire-Année B

Mc 1, 29-39

Dans l’évangile de ce 5ème dimanche, nous quitterons la synagogue de Capharnaüm pour aller chez Simon et André .

Nous suivons Jésus chez ses amis.

Voici que Jésus s’approche de la belle mère de Simon Pierre, lui tend la main, et la fait se lever. Ainsi nos fièvres, nos infirmités peuvent nous quitter ! Jésus a le dessus sur elles.Cela explique pour quoi tous le cherchent…, que toute la ville se presse à sa porte. Il est celui qui nous relève , qui nous ressuscite.

Nous courrons vers Lui, parce qu’Il nous donne la vie en abondance.

Et pourtant…

Jésus peut planter là dans leur attente ceux qui le cherchent et aller ailleurs proclamer l’Évangile. Il n’a pas été crucifié pour nous seulement . Non, Il a donné sa vie en rançon pour la multitude, pour que tous les hommes soient sauvés. Comment Le suivre au plus près sans partager sa soif d’attirer tous les hommes au Père et de leur révéler Son Amour ?

Si nous Le suivons, Il nous emmènera toujours plus loin dans Sa Miséricorde.

Allons-y !

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L’amour vaincra !

4ème Dimanche du temps ordinaire – Année B

Mc 1, 21-28

Voici que le semeur est sorti pour semer.

Le Verbe de Dieu est venu parmi nous.

Saint Marc – en ce 4ème Dimanche du Temps ordinaire – nous raconte la première prédication du Dieu-fait-homme. Car il s’agit de Dieu et non plus d’un prophète. En Jésus, Dieu parle, comme au jour de la création, avec la même autorité mais, cette fois, pour libérer l’homme qu’il aime.

Cela explique que les auditeurs soient touchés, secoués, travaillés au plus profond. Effectivement il ne s’agit plus ici d’une simple parole humaine qui les atteint comme elle atteint l’esprit mauvais, obligé à sortir de l’ombre. Ce dernier sait que le Maître est là et qu’il ne fait pas le poids. « Tais-toi. Sors de cet homme ! » Inutile de vouloir dévoiler trop tôt mon identité. Inutile de faire croire que la souffrance ne touchera pas le Messie ni ses disciples !

Il n’est certes pas encore l’heure d’annoncer la gloire de la Passion. Les auditeurs ne sont pas prêts à entendre que le grain semé en terre porte beaucoup de fruits.

Mais nous, qui connaissons la suite, soyons encouragés par la puissance dont Jésus témoigne aujourd’hui, et écoutons de nouveau le centurion qui contempla le Messie mourant sur la croix : « Celui-ci était le Fils de Dieu ». Ce cri de foi n’était-il pas le grain de blé jeté en terre qui a germé dans un cœur et qui devient signe de la victoire de Dieu sur les forces des ténèbres, comme une anticipation de la Résurrection ?

En ces jours bien troublés qui sont les nôtres, n’ayons pas peur : L’Amour vaincra !

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Croyez à la Bonne Nouvelle !

3ème dimanche du temps ordinaire 21/01/2023

Marc 1, 14-20

Dans notre monde d’informations, et de désinformation, où abondent les nouvelles mauvaises et parfois bonnes, rappelons-nous du statut unique de la Bonne Nouvelle.

C’est l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, au début du livre de Marc,

l’Évangile de Dieu, au début du passage de ce dimanche,

l’Évangile, dans la bouche de Jésus, un absolu. Il n’y a pas d’autre Bonne Nouvelle.

“Convertissez-vous, croyez à l’Évangile!”

C’est la Bonne Nouvelle de la proximité de Dieu en Jésus-Christ, la bonne nouvelle que le monde est tant aimé qu’il ne peut être abandonné, la bonne nouvelle que cet amour inconditionnel n’est pas une tyrannie de plus, une injonction au bonheur imposé à notre liberté. Elle est cette présence qui accompagne, cette voix qui appelle et fait grandir.

Écoutons cette voix, au bord de nos vies ou au fond de notre cœur. Elle a la puissance de nous faire lâcher nos filets.

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« Rabbi, où demeures-tu ? »

2ème dimanche du temps ordinaire – Année B

Jn 1, 35-42

Ce dimanche, nous entendons le récit de vocation des premiers disciples chez Jean. Contrairement à ce qui se passe dans les évangiles synoptiques, ce n’est pas Jésus qui appelle en premier. L’accent est mis sur le témoignage qui conduit à Jésus. Le premier témoin, c’est Jean-Baptiste. En fixant son regard sur Jésus et en le désignant comme l’Agneau de Dieu, Jean-Baptiste invite ses propres disciples à suivre Jésus. Et là, c’est très beau, Jésus se retourne et s’adresse à eux : « Que cherchez-vous ? » Il connaît la réponse mais la manière-même dont il pose la question laisse libres André et son compagnon. Ils peuvent expliciter leur quête : « Rabbi, où demeures-tu ? » En très peu de mots, tout est dit : la liberté laissée aux disciples et ce qui fait le cœur de leur quête. Être disciple, c’est apprendre à vivre en présence du Christ, entrer dans une intimité réelle avec Lui.

Mais le récit ne s’arrête pas là. Immédiatement, André devient témoin auprès de son propre frère, Simon. « Nous avons trouvé le Messie » Remarquons qu’ici Simon se laisse conduire. Puis Jésus pose son regard sur lui, lui ne dit rien. Simon reçoit un nouveau nom « Pierre ». Comment mieux souligner que l’appel de Dieu n’est jamais notre initiative et qu’il bouleverse toute une vie ?

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Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !

Sainte Marie, Mère de Dieu

Luc 2,16-21

L’octave de Noël s’achève par la fête solennelle de Sainte Marie, Mère de Dieu. Dans l’étable de Bethléem, nos regards se déplacent du nouveau-né couché dans la mangeoire vers sa mère. A Noël, nous avons célébré la nativité de Jésus, vrai homme et vrai Dieu. Par la puissance de l’Esprit-Saint, le Verbe de Dieu a pris chair dans le sein d’une jeune fille de Nazareth. Marie a enfanté le premier-né de Dieu. Joie au ciel, exulte la terre !

Huit jours après, jour de la circoncision de l’enfant, l’Eglise aime honorer celle par qui le salut est entré dans le monde comme la Mère de Dieu, la Théotokos. Ce beau titre donné à Marie par l’Église au Ve siècle est une véritable signature de foi. Qu’en est-il, aujourd’hui ?

A l’aube de l’année nouvelle, si le ciel est assombri par la fumée des bombes incessantes à Gaza et sous tant d’autres régions du monde, la foi au Christ Sauveur nous convoque bel et bien. Demandons à Marie, Mère de Dieu, d’entourer de sa présence maternelle les personnes endeuillées ou blessées par la violence. Qu’elle intercède pour qu’adviennent des ambassadeurs de paix. Et qu’elle affermisse notre espérance et notre courage pour répondre ‘présent, présente ! Ainsi soit-il chaque jour de l’année 2024 !

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Sermon de Noël

« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. »

Il fait nuit. Joseph et Marie n’ont pas trouvé de place dans la salle commune de Bethléem. Et l’enfant qu’ils attendent va naître. Voilà une situation bien ordinaire dans nos vies humaines. Elle rejoint tant de moments où nous sommes confrontés à la fragilité de nos existences.

Pour beaucoup de nos contemporains, Noël est devenu une course aux cadeaux et une succession de repas festifs, une fête mondaine dont les pauvres sont exclus. Revenons au cœur du mystère que nous célébrerons cette nuit.

Pour accomplir sa promesse de salut, Dieu a choisi de naître dans la pauvreté. Ses parents ne sont même pas chez eux au moment de la naissance. Et très vite, Joseph et Marie vont devoir fuir en Egypte car le roi Hérode cherche à tuer l’enfant.

Comment ne pas penser à toutes ces personnes qui sont dans la nuit de la souffrance, de la guerre, de l’exil ! C’est à eux, en premier, que le message de l’Ange s’adresse ce soir ! Les Ukrainiens, les Russes, les Palestiniens, les Israéliens, les Libanais, les femmes afghanes, iraniennes, les immigrés qui ont fui leur pays pour une vie meilleure, les prisonniers, les personnes malades ou âgées,… A vous de compléter cette liste. Ce sont eux les bergers d’aujourd’hui, que le Seigneur rejoint dans leur nuit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle. »

Bien-sûr, nous le savons, tous ces maux qui minent notre humanité ne vont pas cesser avec Noël. Nous avons beau implorer la venue du Prince de la Paix, les hommes vont continuer à se battre, des maladies de toutes sortes feront leurs ravages, sans parler des catastrophes naturelles qui surviendront encore.

Mais oui, ce soir, il y a une bonne nouvelle à laquelle nous devons prêter toute notre attention. Dieu vient au milieu de nous, il accomplit sa promesse. Le signe est tellement ténu qu’il risque de passer inaperçu : un enfant emmailloté couché dans une mangeoire. Mais rappelons-nous ce qu’annonçait Isaïe avec la naissance de cet enfant : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse…»

Croyons-nous vraiment que Dieu est le Maître de l’histoire ? Ne sommes-nous pas plutôt tentés de croire que le mal aura le dernier mot. Écoutons encore la parole d’Isaïe : « Si vous ne croyez pas, vous ne pourrez pas tenir. »

Ce soir, avec tous ceux qui ont tout perdu, nous sommes invités à croire que Dieu peut faire du neuf dans nos vies. En ces temps où les nouvelles du monde sont si anxiogènes, il nous faut plus que jamais espérer contre toute espérance. Si nous doutons de l’amour de Dieu pour tout homme, relisons ce passage du livre de la Sagesse : « Tu aimes tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé ? En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes les vivants. »

Enfin, contemplons la manière dont Dieu s’y prend pour faire du neuf, pour restaurer sa création. Lui, le Créateur, Lui par qui tout a été fait, devient petit enfant. Le Tout-Puissant se livre entre nos mains sans aucune défense, par pur amour. Alors le cœur rempli d’émerveillement, nous verrons tous ces gestes de bonté cachés dans des contextes de grande violence. C’est peut-être cela Noël : une petite lueur qui brille dans les ténèbres et que les ténèbres ne peuvent pas éteindre.

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Une gestation très rapide !

4ème Dimanche de l’Avent

Lc 1, 26-38

Cette année la gestation de l’Enfant-Dieu aura été très rapide !

En effet, ce dimanche matin nous entendrons le récit de l’annonciation à Marie et, le soir, celui de la naissance de Jésus à Bethléem.

C’est qu’aujourd’hui – nous l’aurons bien perçu à l’écoute des informations – il y a URGENCE !

Oui, il y a urgence à accueillir dans nos vies le Verbe de Vie,

à écouter et vivre de cette Parole de Dieu

qui ne peut que nous donner cette paix à laquelle nous aspirons tant !

Il y a urgence à nous mettre à l’école du Créateur et Sauveur, de ce Dieu des moyens faibles qui renverse ainsi les puissants de leurs trônes !

Nous avons assez fait l’expérience des fruits mauvais de nos péchés. Il est temps de s’ouvrir à Celui qui n’est qu’amour !

C’est pour cela qu’aujourd’hui la liturgie oriente notre regard vers la Vierge Marie – la Toute pure, la Toute disponible – qui s’est laissée surprendre par le projet de Dieu, qui a fait assez confiance pour dire « oui » à l’action de Dieu en elle, ne sachant pas où cela la mènerait : à la Croix mais aussi à la Résurrection.

Jamais elle n’aurait imaginé l’impacte de sa réponse sur notre histoire à tous : la 1ère, elle deviendrait la Demeure de Dieu et lui permettrait ainsi d’être Dieu-avec-nous.

Elle nous rappelle notre vocation : être chacun et tous ensemble la Demeure de Dieu pour vivre du Prince de la Paix et le porter au monde.

Oui, viens Seigneur Jésus !

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Ô Sagesse, enseigne-nous le chemin du droit !

3ème dimanche de l’Avent

Jn 1, 6-8. 19-28

Ce dimanche 17 décembre, nous allons commencer à chanter les grandes antiennes de la Semaine Préparatoire à Noël. La première doit nous être très chère : « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité ; viens, Seigneur, viens nous sauver ! » Dans l’extrême désarroi de l’actualité internationale, nous ne nous trouvons pas comme des brebis sans bergers, ne sachant à quel saint se vouer. Nous avons sur qui fonder notre confiance et nos choix, sans faillir. L’évangile de ce dimanche nous les présente.

Jean-Baptiste était un homme austère, drainant les foules par son appel à renoncer au mensonge, à l’exploitation du faible, au profit malhonnête. Il en est mort.

Jésus, qui reçut le baptême de Jean et fut ainsi révélé à sa mission, a enseigné, ou plutôt prêché par l’exemple, le soin des petits, l’amour des ennemis, la vérité de la vie. Il en est mort. Mais il vit, lui, le Seigneur et le Maître.

Dans la révélation judéo-chrétienne, amour et justice sont quasi-synonymes. Piétiner le droit, voilà l’abomination. « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité ; viens, Seigneur, viens nous sauver ! »

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« Consolez, consolez mon peuple, dit le Seigneur. »

2ème Dimanche de l’Avent

Mc 1, 1-8

Quelle belle apostrophe de Dieu quand tout nous semble désespéré, dans une impasse !

Dieu est plus grand que notre cœur, que nos jugements tant sur le monde, sur l’homme que sur nous-mêmes.

Mais notons que Dieu nous sollicite pour apporter cette consolation, il nous fait confiance, Dieu nous associe à son dessein de salut.

« Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force […], dis aux villes de Juda : “Voici votre Dieu !” »

Et nous y sommes ! Dieu vient avec puissance. S’il est plus fort que Jean-Baptiste qui ne peut délier la courroie de ses sandales, sa puissance ne l’empêche pas de porter ses agneaux sur son cœur : « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » ; cette tendresse divine nous conduit vers le Prince de la paix qui arrive.

Effectivement, Jean-Baptiste annonce la venue de « cette Bonne-Nouvelle, Jésus, Christ, Fils de Dieu », et nous invite à nous y préparer en rendant droits les sentiers du Seigneur dans nos cœurs par la repentance.

Comme le dit saint Pierre, Dieu veut tous nous sauver et en prend le temps… à nous de nous montrer patients, de garder, ancrée en nous, la foi en son salut et en sa paix, et de préparer sans relâche, jour après jour, ses chemins.

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Solennité de l’Immaculée Conception 2023

La fête de l’Immaculée Conception est grande, elle emplit ciel et terre d’une joie si vivante qu’elle s’éparpille en mille scintillements dans la nuit et s’élève, toute pure et vibrante dans le silence de nos solitudes. Une petite fille de rien du tout est saisie par un amour qui lui donne son ampleur, sa profondeur, ses dimensions d’éternité.

A quoi comparer Marie, pleine de grâce ? A quoi vais-je la comparer ? N’est-elle pas semblable à une simple graine que le Seigneur a semée dans le champ du monde pour qu’elle devienne un arbre immense dont les branches bruissent du chant des oiseaux ?

Ou encore à une mesure de farine qu’une femme enfouit dans sa pâte pour la faire lever et donner du bon pain doré ?

Cette humble graine, cette petite mesure de farine, n’est-ce pas notre humanité gonflée d’espoir ? Bienheureuse humanité qu’une femme de Nazareth porte déjà en elle, promise à une nouvelle naissance.

La Vierge Marie est grosse de notre humanité, elle nous attend tout comme une femme attend un petit, tout comme elle a attendu son Fils, l’aîné d’une multitude de frères et de sœurs, notre aîné. C’est la promesse de ce jour.

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1er Dimanche de l’Avent

Mc 13, 33-37

« JO 2024 à Paris » dès que l’annonce fut faite quel branle-bas de combat ! Ici on ouvre une route , là on construit une piscine, là on abat un immeuble… un peu partout dans le monde de la finance et du sport, c’est l’effervescence et l’entraînement intensif …

Et nous chrétiens, nous annonçons aujourd’hui « le 25 décembre, ici même, Dieu vient faire sa demeure au milieu de nous ». Une fois de plus, Il vient sauver son peuple, que nous sommes, et nous donner la vraie vie, la sienne. Comment nous préparer ? Chaque dimanche de l’Avent est un pas vers cette venue… moins spectaculaire que les JO mais combien plus réelle : Bonne nouvelle pour le monde entier !

Préparer nos cœurs à cet incroyable vérité : « Dieu-avec-nous » c’est la marche que nous proposent les dimanches de l’Avent.

Aujourd’hui, Il nous faut veiller car tant de choses nous sollicitent, nous distraient de ce discret appel de notre Dieu. Il vient, soyons en sûrs, et mettons nos vies en accord avec la joie qui s’annonce déjà malgré et au milieu de tous les déluges de misères, de violences et de guerres. C’est Lui la Paix véritable, ouvrons-Lui nos vies, le monde sera changé.