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Bref Historique

Quelques grandes dates de l’histoire de Chalais

L’ordre de Chalais 1100-1303

Le site de Chalais a été témoin d’une histoire comparable à celle de Cîteaux, puisqu’il fut le berceau d’un ordre monastique véritable, qui eut son ère de prospérité. Au début du XII° siècle, peu après l’arrivée de saint Bruno à la Chartreuse, saint Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble, établit quelques moines dans le domaine de Chalais, au-dessus de Voreppe, à quelques heures de marche de la Grande Chartreuse, face au Vercors. On les appelait « les ermites de Chalais ». Leur église devint abbatiale en 1125, et peu à peu la renommée et la prospérité de Chalais les amenèrent à fonder des filiales, si bien que Chalais se trouva abbaye-mère d’un véritable ordre monastique : l’ordre de Chalais. En 1205, celui-ci est à son apogée avec dix abbayes et trois prieurés. Les ramifications de l’ordre manifestent sa vocation montagnarde, forestière et pastorale. L’ordre eut vite sa propre règle, la « Charte de Charité de Chalais ». La fin du XIII° siècle voit le déclin de l’ordre : Trop peu de ressources, développement plus rapide de Cîteaux et de la Grande Chartreuse, essais de fusion avec des ordres plus prospères. Finalement le 24 décembre 1303, l’évêque de Grenoble remet Chalais à la Grande Chartreuse.

Les Chartreux 1304-1789

Chalais devient donc un monastère cartusien autonome et trouve une prospérité relative, ses ressources restant toujours modestes. Surviennent les guerres de Religion. En 1562, l’abbaye est pillée, ruinée, démolie en partie. Trop pauvre pour relever seule ses ruines, la Chartreuse de Chalais perd son autonomie et devient filiale de la Grande Chartreuse. Malgré les travaux entrepris, le nombre des religieux diminue sans cesse : il n’en restera plus que cinq à la Révolution. Chalais est alors vendu comme bien national, les bâtiments et les terres deviennent propriété privée.

Les Dominicains 1844-1881

En avril 1844, le père Lacordaire, qui restaure l’ordre dominicain en France, rachète le domaine de Chalais et y installe les novices et étudiants français qu’il ramène d’Italie. Chalais devient alors le premier couvent d’étude des Frères Prêcheurs en France. En 1859, le père Lacordaire le transfère à Saint-Maximin (Var). Chalais abritera alors les pères du tiers ordre enseignant fondé par le père Lacordaire puis deviendra une maison de repos pour les Dominicains. En 1887, vendu à un industriel grenoblois, Chalais devient propriété privée.

Pour en savoir plus sur cette période : lire l’article de Nathalie Viet-Depaule dans le Dictionnaire biographique des Dominicains.

Période intermédiaire 1881-1963

A partir de 1932, les Dominicains ayant fixé leur maison d’études près de Chambéry, viennent (aimablement invités par les propriétaires, la famille Nicolet-Courbier) y passer leurs vacances jusqu’en 1939. Puis ce fut la deuxième guerre mondiale. L’entretien des bâtiments, assuré par les propriétaires, devient difficile et le maquis s’y installe en 1943. En 1956, un premier essai de restauration ne put aboutir, faute de ressources. Toutefois en 1958, la route est construite.

Moniales Dominicaines 1963

Les moniales dominicaines d’Oullins, près de Lyon, s’y installent en 1963 et entreprennent la construction d’un nouveau monastère sur les ruines de l’ancien. Les difficultés financières sont innombrables ! En 1966, les moniales de Chinon viennent leur prêter main forte et la fusion se réalise entre les deux communautés. Avec leur biscuiterie, elles procurent un travail rémunéré plus stable. La communauté (13 moniales) continue la permanence de la prière de louange et d’intercession dans ce lieu au riche passé monastique.

Sr Geneviève raconte :